Bernard Dufour

Résumé : Après avoir développé une oeuvre abstraite jusqu'en 1948, Bernard Dufour s'est tourné en 1960 vers une peinture figurative. Il inscrit des corps ou des visages (il peint de nombreux autoportraits et des nus) dans des espaces complexes, démultipliés par des fenêtres ou des miroirs. Bernard Dufour ne peint pas seulement des tableaux érotiques mais il dévoile aussi le fondement tragique de l'existence affleurant sur la toile. Un fusain incisif et des couleurs parcimonieuses confèrent au motif une rare tension. Une grande implication du pictural et de l'autobiographique, éclairée entre autres par l'anthologie de textes. « En inscrivant, je révèle. Durant ces quarante années pendant lesquelles des femmes sont venues à l'atelier se mettre nues devant moi habillé, immobiles, abandonnées à elles-mêmes sous mon regard inquisiteur, jusqu'à ce que, lassées de tant de tension, elles me quittent, j'ai toujours su qu'elles attendaient de moi la révélation de leur corps à elles-mêmes et aux autres. » Bernard Dufour Pour mémoire, Bernard Dufour est la « main « de Michel Piccoli dans La Belle Noiseuse de Rivette, ce sont ses toiles qui sont filmées. Le catalogue présente 40 tableaux associés à des études préparatoires. La figure du sexe : De Cro-Magnon à moi de Bernard Dufour, chez Fata Morgana (2005) ; Les Clichés-verres de Bernard Dufour, chez Léo Scheer (2001) ; Le temps passe quand-même et Au Fur de Bernard Dufour chez Christian Bourgois (1996 ; 1995) ; Bernard Dufour, En plein dans tout chez Marval (1986)