Fiche technique

Titre original : Shorts

Auteur :

Vitaliano Trevisan
Genre : Recueil de nouvellesDate de publication (Italie) : 2004Langue d'origine : Italien

Traducteur :

Jean-Luc Defromont
Parution France : février 2008

Éditeur :

Verdier
ISBN : 9782864325253

Résumé : Dans les années quarante, on appelait shorts des courts métrages destinés à présenter des morceaux de jazz. Il s'agissait, en quelque sorte, des ancêtres de nos vidéo-clips. Dans ce livre, constitué par une quarantaine de très brefs récits, Trevisan retrouve les thèmes qui lui sont chers et dont le compte rendu des Quinze mille pas avait pu donner un aperçu au lecteur français : le déracinement, l'horreur de la province italienne, le travail, la déréliction du monde moderne.La forme musicale des shorts permet à la fois la géométrie précise et sobre et l'improvisation bouleversante. Le monde proposé ici est détruit par le progrès et l'urbanisation sauvage. Des créatures à la dérive l'habitent - clochards, paumés, sans-papiers.Comme chez Beckett (présent dans un magnifique récit intitulé sobrement «Acteur»), l'humour jaillit du désespoir le plus profond sans garantir d'autre salut que le langage. La poésie des shorts doit beaucoup à l'étrangeté des situations et des figures. Chaque récit est un concentré d'énergie, un cri ravalé, un amorti déchirant - un pas suspendu.La traduction française offre deux récits inédits en italien : «Homme jeune en bonne santé» et «Tired of life».Traduit de l'italien par Jean-Luc Defromont.Extrait du livre :Bic Un soir de novembre, le célèbre musicologue suisse Peter R., alors qu'il s'apprêtait à écrire la partie finale d'un essai sur Keith Jarrett, essai qui l'occupait depuis plus de deux ans, au cours desquels il avait suivi Keith Jarrett dans le monde entier en vue de réussir à soutirer au même Keith Jarrett ce qui servait à son travail de musicologue, détourna la tête de l'essai et regarda par la fenêtre. Il prit une cigarette dans le paquet de Camel sans filtre qu'il gardait toujours à portée de main et chercha son briquet dans sa poche. Au li