Blessés
7.2
Blessés

livre de Percival Everett (2005)

John Hunt possède un grand ranch quelque part dans le Wyoming. Il n'aime cependant pas les vaches et ne s'occupe que de dresser des chevaux. Contrairement à beaucoup d'autres, il s'est installé dans la campagne par goût et non pas par héritage. Il a fait des études d'histoire de l'art dans sa jeunesse.

John Hunt est noir et vit seul avec un vieil oncle au nom de Gus. Il engage un jeune commis du nom de Wallace. Celui-ci présent depuis à peine quelques jours, un meurtre horrible est perpétré pas loin du ranch. La victime a été savamment torturée avant que de mourir.

Wallace est immédiatement arrêté par le shérif. John Hunt ne se sent pas tellement concerné n'ayant aucune sympathie pour lui. Quant à la victime on découvre qu'elle était homosexuelle. Hunt remarque que quelques loubards circulent en BMW de par la ville.

Hunt reçoit un appel de son seul ami de jeunesse qui lui demande s'il accepterait d'accueillir son fils David pour quelques jours. Celui-ci va débarquer avec son compagnon qui affiche son homosexualité avec ostentation et même agressivement. Ils seront mal accueillis par deux des loubards.

Susie, la femme de Hunt a été tuée il y a quelques années par le coup de sabot d'un cheval. Il s'en remet très mal et n'envisage pas de pouvoir aimer une autre femme ou d'en aimer une autre. Morgan, sa jeune voisine, n'envisage pas les choses de la même façon et lui fait ostensiblement la cour.

L'ambiance de la région va se tendre de plus en plus quand des vaches vont commencer à être sauvagement massacrées. En plus, elles appartiendront toutes au seul indien du coin propriétaire d'un ranch longeant des terres gouvernementales.

Qui a commis le meurtre du jeune homosexuel ?... Qui s'amuse à tuer ces vaches ?... Que fera John face aux assiduités de Morgan ?... Qui roule dans cette BMW et que font ces gens ?...

C'est avec une écriture très sobre et directe que Percival Everett va nous emmener dans cette histoire aux héros plus que sympathiques. C'est aussi avec beaucoup de finesse qu'il va aborder le thème du racisme envers les noirs ou les rouges. Mais il n'y a pas que cette intolérance de la couleur de la peau... Il y a également celle de la différence au travers de l'homosexualité et nous sommes en plein bled...

Un livre très attachant et à lire. Je ne classerais cependant pas Everett parmi les tout grands écrivains américains contemporains comme Jim Harrison, Cormac McCarthy, Tristan Egolf (suicidé il y a deux ou trois ans), James Welsh (mort il y a seulement deux ans) et quelques autres.

Ce n'est que cela qui me pousse à ne lui donner que 3,5 puisqu'il convient de remplir cette case.
Sekhorium
9
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Créée

le 5 août 2010

Critique lue 160 fois

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