Dans une petite ville des Etats-Unis, Jason, américain moyen obèse, meurt étouffé pendant un concours de mangeurs de saucisses. A la morgue celui-ci se réveille et défie alors les lois de la nature. Il est atteint du syndrome du SCJH : syndrome du coma homéostatique juvénile. Il est physiquement mort (n’a pas besoin de respirer, a du mal à réfléchir) mais capable de communiquer et interagir avec les autres personnes. On le suit alors dans sa vie quotidienne. Dans son lycée typiquement américain et très cliché : avec les pompoms girls superficielles, les footballers beau goss et musclés et le laissés pour compte, les atypiques (les obèses et les intellectuels) et dans sa vie amoureuse.
Jérôme Noirez signe ici un roman atypique. Bourré de clichés (volontaires et très cyniques), on tombe ici dans une histoire caustique, drôle, farfelue, noire et grinçante. Tous les ingrédients pour en faire un livre à lire avec délectation. mes sensibles s’abstenir car vous rencontrez des zombies, des cervelles éclatées, de nombreux cadavres et un peu de cannibalisme. Ecriture juste et grinçante et agréable à lire.
Au-delà des zombies, l’histoire évoque aussi les drames de plus en plus présents aux USA dont le plus célèbre est celui de Colombine. Jérôme Noirez se penche sur le problème américain du port des armes et sur l’intégration compliquée des adolescents dans une communauté telle que le lycée. Roman de dénonciation, tous les clichés présents sont mis à mal. L’auteur s’est ici fait plaisir, on le ressent et on adhère. Toutefois en gardant une bienveillance sur ses personnages.
Jubilatoire et jouissif ce roman est à lire sans modération !
Céline A.