Un roman court mais intense, une histoire d'amour au goût bien violent de punk rock des années 80 avec pour bande son les Béru et compagnie. Gloria, punkette héroïne de Despentes, secouée par la vie mais qui donne des coups en échange, bien plus qu'elle n'en reçoit.
Ça n'en reste pas moins émouvant, malgré l'absence de moments joyeux car tout est teinté d'un voile gris, résultat de cette violence interne de Gloria et de ses doutes permanents.
L'écriture de Despentes secoue toujours autant, encore une fois criante de vérité au point où on en vient à se demander si entre les lignes ne se cacherait pas un peu d'autobiographie. C'est une écriture qui n'est pas faite pour plaire, elle en rebute plus d'un.e, mais elle est vraie et je pense qu'on ne peut pas enlever ça à cette auteure, en tout cas pas dans les six romans que j'ai pu lire d'elle jusqu'à présent.