Suivre le premier meurtrier de l'humanité (biblique) dans une épopée au travers des lieux de l'ancien testament : que demander de plus ? Clairement, Saramago règle ses comptes avec un dieu qu'il juge monstrueux, par la bouche de Caïn, qui sert de témoin incrédule à toutes les horreurs du dieu de la mort qu'il rencontre. La principale thèse : les raisons du seigneur ne devraient pas être impénétrables.
Les dialogues sont savoureux, l'indignation est réelle, la fin s'impose comme la plus parfaite des évidences. Car si Caïn a tué son frère, c'est qu'il ne pouvait pas tuer le dieu qui refusa (sans raison apparente) ses offrandes. Mais il y aura peut-être d'autres façons de tuer dieu.
A découvrir, pépite !