L'actualité sur Carénage
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De loin le pire Coher que j'ai pu lire - toujours la recherche d'hyperbolisation, de magnificence du pur mouvement (dans les autres romans que j'ai pu lire de lui : on recherche la marche, ou la course, ou les nœuds du navire). Cette fois, c'est la moto, et des journées à rien d'autre que foncer sur les routes des Vosges, les cols du Bonhomme, les départementales et autres embranchements. Mais par-delà tout ce procédé (très stylistique, lourd à force de n'être que ça, que cette accumulation myth...
Le 15 nov. 2022
"Les choses sont telles qu’elles sont et parfois d’autres choses également. Un motard est une mouche qui voit de tous les côtés et ne se pose pas. Un vrai motard ne relâche jamais son attention. Il est incapable d’apprécier d’un seul coup d’œil tous les éléments qui composent le paysage et la vitesse seule procède à l’inventaire. La vitesse organise le décompte. Elle élimine systématiquement ce qui vient et va toujours chercher ce qui suit, sans jamais s’interrompre. Anton devançait d’une longue...
Le 15 nov. 2022
livre de Sylvain Coher
Résumé : Seule la vitesse compte. Le froid, les bruits, les images, les sensations en dépendent. Quand il est lancé sur sa machine, couché sur le corps de métal, entre une insomnie et l'apparition du soleil, Anton vibre de la seule vie qu'il se souhaite. Une course intense et sans fin dans l'immobilité pesante des jours. Pas d'avenir, mais l'instant transcendé ; pas d'objectif sinon une courbe à négocier, une plaque de verglas à éviter. L'amour de Leen alors est une entrave, car rien ne vaut une étreinte avec l'Elégante, l'impossible rivale de marque Triumph, l'ensorceleuse aux relents d'huile et de cuir, à la souplesse d'hirondelle. Tous les jours, aux petites heures, Anton fend l'air comme suspendu dans le vide, quelque part entre le pont et l'eau. Mais la brume glacée qui monte la nuit des routes forestières de l'Est porte son lot de cauchemars et de fantômes. Le carénage ne protège que du vent, et la vitesse que du vide. Hypnotique, précise et sonore, la langue de Sylvain Coher épouse les froides lignes de la mécanique pour produire une poésie lumineuse. Sur l'obsession et les rendez-vous fatidiques, Carénage est un roman envoûtant et sensuel, à l'impressionnante puissance onirique.