Si j’avais lu Carnaval en premier, il n’est pas certain que je me sois plongé dans les autres volumes de la série de Ray Celestin. En effet, si j’ai adoré Mascarade, le roman avec lequel j’ai découvert la saga de l’auteur anglais (le deuxième de la série), j’ai un peu moins aimé Mafioso (le troisième tome – le deuxième que j’ai lu) et encore un peu moins Carnaval. Non pas que ce dernier soit un mauvais roman, loin de là – c’est juste qu’il ne possède pas ce petit quelque chose qui donne envie de découvrir la suite.
Lorsqu'en 1919 un tueur en série s'attaque aux habitants de La Nouvelle-Orléans en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le vaudou. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l'agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D'Andrea, vont tenter de résoudre l'affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets... Alors qu'un ouragan s'approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche – quatrième de couverture.
NEW NEW NEW ORLEANS (SUR L’AIR DE LUDWIG VON 88)
S’il est question de musique dans Carnaval, il ne s’agit pas du punk franchouillard (mais tellement bon) de Ludwig Von 88 mais du jazz qui, à l’époque où se déroule le roman (1919), en était encore à ses balbutiements. Mais pourquoi diable vous parlé-je de Ludwig Von 88, me direz-vous ? Tout simplement parce que l’un de mes morceaux préférés du trio keupon s’intitule New Orleans et que c’est dans cette même ville américaine que se déroule l’action de Carnaval. Ça va, vous arrivez à suivre mon esprit tortueux ? (Rires.) De plus j’adore le punk alors que je ne souffre que très peu le jazz – mais là je digresse et m’éloigne du sujet.
Revenons-en donc à Carnaval, le premier roman de Ray Celestin publié en 2017. L’auteur y fait montre d’un talent certain pour la narration et déroule un récit croisé (une technique qui sera reprise dans les volumes suivants) fort bien construit. Malgré cela, Carnaval ne m’a pas complètement emballé ; je l’ai lu avec plaisir mais sans ressentir la même intensité que celle qui m’avait parcourue lors de ma lecture de Mascarade. Il est donc heureux que je n’aie pas commencé ma découverte de l’œuvre de Ray Celestin avec son premier roman.