J'ai eu l'occasion de pouvoir découvrir Romain Molina lors de son passage en Belgique lors d'une invitation sur une émission footballistique qui passe de manière hebdomadaire sur la chaîne publique. Molina y était présent pour discuter de la sortie de son livre La Mano Negra.
En venant sur le site, je découvre que l'auteur a déjà plusieurs livres dans son sac dont tous sont très bien cotés. Personnellement, Galère Football Club m'intéressait bien plus que ce Cavani, El Matador, mais c'était le seul en version Poche disponible.
Bon, Cavani, c'est un joueur que j'apprécie et que je suivais surtout du côté de Naples. J'ai toujours apprécié ses qualités d'attaquant, j'ai également toujours respecté que le gars ne fasse pas grand bruit. Véritable bosseur, il n'est certainement pas le plus bankable ou le plus people, mais il possède des qualités qui font de lui l'un des meilleurs attaquants au monde.
Les qualités du livre sont présentes. Romain Molina est un bosseur lui aussi et arpente l'Amérique du Sud, l'Italie, multiplie les coups de fil afin de récolter un max d'informations sur le buteur. A ce titre le travail de fond est remarquable.
En plus le livre est dans sa globalité très bien écrit, hormis peut-être au tout début où certaines explications me semblent un rien brouillonnes.
J'ai quand même envie de reprocher une grose chose à Molina, c'est qu'il ne peut cacher son admiration envers Cavani. Si je comprends que le garçon fasse l'unanimité, ça en devietn un peu répétitif sur la fin. Les qualités de l'homme ne semblent plus à démontrer.
Je regrette aussi que Molina passe sous silence la période trouble qu'a traversé Cavani lors de son divorce avec son ex-femme. Le gaillard a quand même trompé sa femme et si je comprends bien que l'on puisse ne pas parler de la vie privée, quelques intervenants du bouquin n'ont de cesse de répéter que chez Cavani, un bien-être dans le privé lui permet d'être excellent sur le terrain. Alors franchement, ce n'est pas tomber dans le sensationnalisme ou dans le people que de l'évoquer, en gardant une certaine limite.
Car finalement, le livre ne présente quasiment que du positif du personnage (hormis quelques comportements sur le terrain ou à l'entraînement, et encore, c'est pour souligner son caractère de battant), ce qui tend à présenter un portrait parfois trop lisse de Cavani.
Mais au final, on retiendra surtout les qualités de l'homme sur et en-dehors du terrain et que l'Uruguay semble un pays à découvrir, notamment pour les amateurs de foot.