Rarement une quatrième de couverture ne m'avait autant donnée envie de lire un livre. Tous les ingrédients qui font la truculence du roman y sont : l'humour, la dérision, la crudité du langage, et le style enjoué et maîtrisé. Humour qui est présent jusque sur la jaquette de protection qui met en garde : « Jaquette de protection à destination des arachnophobes, ne pas ôter sans précautions ». Et en effet, si vous ne voulez pas vous retrouver nez à nez avec de gros aranéides velus, je ne saurais que trop vous conseiller de la laisser en place !
David et John sont deux types complètement barrés – surtout John à qui il manque un sacré paquet de neurones – mais qui sont pourtant les seuls à pouvoir endiguer l'épidémie qui couve et menace de s'étendre, et ainsi éviter une pandémie zombiesque qui conduirait sans coup férir à la destruction de l'Humanité toute entière. En effet, ce sont les seuls – suite à l'absorption dans John meurt à la fin, leurs précédentes aventures (pas de panique, la lecture de ce précédent opus n'est pas indispensable pour comprendre et apprécier le présent roman), d'une drogue appelée « sauce soja » – qui sont en mesure de voir les araignées responsables de l'infection, les aranéides étant invisibles pour le commun des mortels.
Sur la base de ce postulat, l'auteur nous embarque dans une chasse aux araignées/zombies baroque et s'en donne à cœur joie. Les péripéties des deux personnages principaux sont rocambolesques ; ça dézingue à tout va, ça part dans tous les sens, mais le tout d'une manière extraordinairement maîtrisée. Sous des faux-airs de grand n'importe quoi, l'auteur nous offre un récit extrêmement bien ficelé : du grand art !
Je remercie chaleureusement Super 8 éditions de nous avoir fait parvenir ce livre jubilatoire qui m'a fait passer un très bon moment.