La fiancée de Kierkegaard

Il s'agit ici d'un petit conte philosophique, écrit à la première personne, dans le genre de l'autofiction. Le sujet en soi n'a rien de particulièrement original. Un homme a perdu l'amour de sa vie et il tente de la reconquérir.

Ce qui est original par contre, c'est la façon dont le sujet est traité.
Vincent Delacroix à définitivement un imaginaire débridé. Malgré le narrateur au «je» le personnage ne cesse de s'adresser à celle qu'il aime et qu'il a perdu, tout en faisant plusieurs portraits anecdotiques, tous les plus délirants les un que les autres, à travers une foule de personnages qui ont tous perdu quelque chose...

Une réflexion certes pas particulièrement profonde, mais convaincante et sincère sur le deuil, sur l'amour, la perte, le détachement.

La plume de Delacroix est parfois niaise et maladroite, cependant le rythme est suffisamment soutenu et les délires métaphasiques plutôt intéressant que barbant.

Je déconseille a ceux qui n'ont pas un minimum de connaissance en philosophie. Pas parce que le sujet est compliqué en soi, mais parce que les nombreuses référence a Kierkegaard et la philosophie existentialiste peuvent parfois être franchement pointu, malgré le ton léger de l’œuvre.

Quoi que ce peut-être une belle entrée en matière pour quelqu'un qui aurait le souhait de découvrir le plus mélancolique des philosophe Danois.