Lire ou ne pas lire...
Après tout le remue ménage que ce livre a provoqué lors de sa sortie, une seule question demeure : doit-on lire ou ne pas lire ce nouveau tome de Millenium ? Petit rappel des faits. La saga...
Par
le 27 sept. 2015
22 j'aime
Même si la franchise Millénium ne ressemblera plus aux trois premiers livres à cause de la disparition de son auteur d'origine, David Lagencrantz est parvenu à s'inscrire dans la continuité tout en préservant l'héritage Stieg Larrson. C'était le défi de ce tome 4 et il est relevé par un auteur qu'on attendait pas sur les plates bandes de ce monument de la littérature suédoise, vu sa seule contribution sur une biographie de Zlatan Ibrahimovic.
Oui, Lagencrantz est moins pointu que Larrson sur les questions sociétales et la façon de les agencer dans cette nouvelle mouture de Millénium mais était-ce nécessaire d'égaler le maître? Les dessinateurs de bande dessinée qui reprennent des classiques comme Astérix et Bob Morane aujourd'hui connaissent aussi ce même syndrome de comparaison à l'original alors qu'ils devraient être aussi déjà remerciés de faire de leur mieux pour assurer une continuité éditoriale.
Ce que j'apprécie chez David Lagencrantz est d'avoir su préserver l'esprit des personnages de Millénium (de Blomvisk à Lisbeth Salander,de Polmgren à Büblanski) et de proposer une intrigue qui tient la route. Celle-ci ne sera d'ailleurs résolue que dans les cinquante dernières d'où l'importance de terminer le livre. Il ne faut pas oublier non plus que le but de Millénium n'était pas non plus de s'orienter vers l'exhumation de cold cases (affaires non classées) et que le contrepied de ce tome 4 de proposer une action qui s'inscrit plus dans le présent n'est pas déroutant pour autant. L'intérêt est aussi maintenu grâce à un personnage qui se révèle et qui prouve que Lisbeth Salander n'a pas encore soldé certains comptes avec son passé déjà si tumultueux.
Le fait que l'action de l'intrigue sorte ponctuellement de Suède est aussi furieusement logique à l'heure de la mondialisation, des réseaux sociaux et des nouvelles technologies. Cependant,contrairement à James Bond qui chasse souvent des espions et des organisations occultes sur tout le globe, l'"aventure" peut se jouer à Stockholm d'un quartier à un autre. C'est ce que semble suggérer Lagencrantz et ses éditeurs étrangers en publiant une carte du centre de la ville suédoise. Une double approche où globalité et proximité se conjuguent. Ce n'est certes pas révolutionnaire comme procédé narratif mais la Suède n'est pas reléguée à un territoire nordique avec des clichés criants. Plutôt pas mal.
Vu l'épilogue de ce tome 4, le lecteur comprend qu'il y aura déjà un cinquième Millénium car des éléments de l'intrigue restent en suspens.Reste la question de la toile de fond qui attise la curiosité car après avoir élu domicile dans le terrain de prédilection de Lisbeth Salander (le hacking pour la justice), que peut encore nous proposer la saga Millénium?
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lectures en 2015
Créée
le 8 nov. 2015
Critique lue 705 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Ce qui ne me tue pas
Après tout le remue ménage que ce livre a provoqué lors de sa sortie, une seule question demeure : doit-on lire ou ne pas lire ce nouveau tome de Millenium ? Petit rappel des faits. La saga...
Par
le 27 sept. 2015
22 j'aime
Est-ce que c'est du Stieg Larson ? Non, bien évidemment que non. Est-ce que c'est grave ? Pas tant que cela... Bon, d'accord, le fait d'avoir lu les premiers "Millenium" voici déjà quelques années a...
Par
le 21 sept. 2015
11 j'aime
2
La dernière page de Millénium 4 tournée, une seule question se pose : contrat rempli ou pas? Je pense que je penche légèrement pour le camp du oui. Sans réussir à recréer l'atmosphère si dense du...
Par
le 13 sept. 2015
9 j'aime
2
Du même critique
Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...
Par
le 13 oct. 2021
40 j'aime
Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...
Par
le 14 déc. 2014
26 j'aime
3
Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...
Par
le 7 févr. 2020
19 j'aime