Une Vie Brisée
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le 3 mars 2017
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Si tu pensais que David Foenkinos allait juste écrire une biographie classique, Charlotte est là pour te rappeler qu’un roman peut aussi être un hommage, un cri d’admiration et une expérience de lecture hors du commun.
Ici, pas de chapitres bien rangés, pas de longues phrases descriptives. Tout est écrit en vers libres, comme si chaque phrase était un souffle, une pause, une nécessité. Foenkinos raconte la vie de Charlotte Salomon, artiste juive allemande géniale et tourmentée, qui a peint sa propre vie avant d’être assassinée à Auschwitz. C’est une course contre le temps, une urgence artistique et existentielle, et l’auteur nous fait ressentir cette tension à chaque ligne.
Ce qui fonctionne ? L’émotion brute. La simplicité du style donne une puissance incroyable au récit. On ne peut pas détourner le regard, on avance dans la vie de Charlotte en retenant notre souffle, pris dans cette tragédie inévitable. L’admiration de Foenkinos pour son sujet est palpable, et on sent qu’il a voulu rendre justice à cette femme à travers les mots.
Le hic ? Le style en vers libres peut dérouter. Certains trouveront ça poétique et immersif, d’autres y verront un procédé un peu artificiel. De plus, l’auteur s’insère lui-même dans le récit, ce qui donne un côté personnel… mais peut aussi frustrer ceux qui veulent une immersion totale dans la vie de Charlotte sans filtre extérieur.
Bref, Charlotte, c’est un roman-hommage intense, une lecture qui marque, et une expérience stylistique qui ne laisse pas indifférent. Une claque douce et brutale à la fois, qui fait revivre une artiste oubliée et nous rappelle que l’art peut être un ultime acte de résistance.
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il y a 1 jour
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