Cher Maître est un roman de Carole Lavenant.
Il est écrit à plusieurs voix via une narration à la troisième personne omnisciente. Cela permet de se glisser dans les pensées de nombreux personnages, dont le chat de la famille - très sympathique au demeurant -, mais également de l’antagoniste. Ce choix donne une vraie puissance au récit.
Au cours de notre lecture, nous suivons principalement Tom, jeune avocat et heureux papa d’un petit Dan avec son mari.
Deux fils conducteurs s’entremêlent dans le roman avec d’un côté la vie professionnelle de Tom à l’occasion d’un procès qui réveille en lui de vieux démons et, d’un autre côté, sa vie personnelle et celle des membres de sa famille de cœur et de sang. Parmi eux nous rencontrons Joanny, la mère porteuse du petit Dan, qui vit une relation houleuse avec son compagnon.
Cher Maître aborde de nombreux sujets tels que l’homophobie et la gestation pour autrui, mais aussi les familles recomposées, le pluriculturalisme et l’amitié.
Le mélange juridique/lutte contre l’homophobie n’est pas sans rappeler Philadelphia dans une certaine mesure.
La plume de l’autrice est facile à suivre avec une narration faite de phrases courtes.
C’est un roman que je conseille aux personnes qui aiment la justice, la sensualité, les références de culture populaire et l’amour sous toutes ses formes (sentiments amoureux, filiaux, amicaux).
"Il n’avait jamais perdu un procès et ce n’était pas un novice à la queue de cheval qui briserait la longue liste à son actif."
"Il ne fallait être armé que de patience pour franchir la sécurité du tribunal."