Chroniques d'un médecin légiste par Baptiste FRANCHINA
Le roman est une trame, celle d'une vie après la mort. Michel SAPANET, médecin légiste dans un CHU, va nous livrer l'intimité d'un bloc opératoire. Livrer des vérités, faire parler le corps une dernière fois. Avant de le livrer à la famille.
Le lecteur va suivre les pas de ce médecin, lors des reconstitutions, des autopsies, des expertises aussi. Un grand choix d'évènements, de pratiques, qui font parler de la profession de légiste et parfois de gendarme. Fallait-il pourtant les raconter ainsi ?
Un nouveau livre ! Pas vraiment un livre d'ailleurs, mais plus un amas de nouvelles. Il se base sur un principe simple : l'auteur raconte chaque autopsie dans un nouveau « chapitre », le tout étant censé créer un enchaînement cohérent. Pas vraiment une histoire, mais des bouts dont la finalité est de créer une vie. Pourtant l'impression est toute autre. Les fragments ne sont pas classés. Il y aurait pu avoir plusieurs sortent de tris : par date, difficulté de lecture ou type d'autopsie. Pourtant on sent qu'aucun choix délibéré n'a été fait. D'ailleurs, je n'ai pas vraiment réussi à définir l'identité de l'ordre : quelles étaient les motivations lorsque l'éditeur à fait un choix. On pourrait presque penser qu'ils ont tiré au sort...
Alors il se peut que le lecteur soit acculé à lire deux fois la même histoire, coup sur coup, ou encore d'enchainer les autopsies difficiles. Les mots sont souvent durs d'ailleurs ; pas franchement beaux, mais on joue dans la violence inutile. Eh puis il faut avouer que l'utilisation fréquente d'une double ponctuation (type : « !! ») m'exaspère. Nous ne sommes pas sur une boîte de dialogue msn... Il existe des techniques plus intéressantes, et plus appropriée pour donner du corps au récit.
Ce roman donc, ne propose pas grand chose de plus que des histoires mal racontés, dans un environnement médical auquel nous sommes étranger et auquel nous resterons certainement réticents en sortant de cette lecture.
Vous l'aurez compris, une lecture avec laquelle je n'ai pas été enjouée. Un intérêt tout à fait modeste, un français peu ambitieux, et un auteur qui aurait peut-être du rester légiste.