Critique de Cinquante Nuances plus sombres par Mlle_Nana
Bah, il pourra toujours me servir à tuer les mouches.
Par
le 29 janv. 2013
21 j'aime
6
Vouloir donner une suite en littérature comme au cinéma, c'est avoir une nouvelle matière à proposer pour aller plus loin dans une histoire et proposer d'autres points de vue. EL James, sur ce deuxième livre, rend intéressante le rapport de force entre Christian Grey et Anastasia Steele car il s'équilibre. Le "maniaque du contrôle" s'assagit et est aussi prêt à délaisser ses pratiques SMS pour proposer à sa belle une relation amoureuse plus proches des standards. En ce qui concerne les personnages du passé du magnat, Leïla et "Madame Robinson" (aka Elena), elles participent à un éclairage relatif sur ce deuxième tome. Ce que EL James n'explique pas complètement bien, c'est le rôle irresponsable de la mère biologique de Christian, prostituée droguée, qui ne le laissait pas loin de ses alcôves. En s'aventurant sur ce développement, l'écrivain n'aurait pas évité le sordide mais donner une voix à cette femme perdue n'aurait pas été vain. En la cantonnant à un trauma pour Grey, elle tombe malgré elle dans un politiquement correct qui élude l'élément clé du cause à effet. Même si le lecteur comprend à demi-mot que le comportement sexuel plutôt déviant de Christian Grey est connecté à son enfance. Et quelque part de faire passer avec Anastasia Steele en narratrice que l'homme qu'elle aime ne fut pas seulement une victime collatérale de son passé mais un survivant ayant réussi à avancer avec tout ça dans les bottes (ce qu'il fait). Dans ce cas, ce tome aurait bien porté son nom de cinquante nuances plus sombres. En continuant de décrire Christian Grey comme un hypersensible qui a trop souffert, EL James rend sa dimension positive comme altérée,peu crédible. Les scènes où il se révèle ouvert à la vie,insouciant,amoureux (scène de la péniche) manquent donc de percussion comme on doit le percevoir comme un malheureux qui porte sa croix. Les Cinquantes Nuances de Grey plus sombres veulent trop bien porter leur nom. L'intérêt finira par rejaillir sur la fin quand un personnage mystérieux en arrière plan apparaît comme la future menace du troisième livre même si les cinquances nuances seront plus claires. Le clair-obscur a donc bon dos pour enrober les intrigues diverses d'une histoire, encore faut-il les relier à des descriptions psychologiques en cohérence. Peut-être plus tard. ;-)
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lisons en 2017
Créée
le 25 janv. 2017
Critique lue 273 fois
D'autres avis sur Cinquante Nuances plus sombres
Bah, il pourra toujours me servir à tuer les mouches.
Par
le 29 janv. 2013
21 j'aime
6
"- oh non pitié Ana, ne me quitte pas, ma mère la pute camée a fait de moi quelqu'un de sombre et torturé" "oh putain, il a l'air tellement sombre et torturé, je me demande s'il m'aime" "- je...
Par
le 25 mars 2013
9 j'aime
Quel ennui. Le 1 faisait partie des lectures mauvaises mais lisibles, sans grand intérêt mais pouvant occuper, et même marcher si on était pas trop regardant. Mais ce tome 2 est d'un ennui profond,...
Par
le 28 août 2015
8 j'aime
Du même critique
Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...
Par
le 13 oct. 2021
40 j'aime
Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...
Par
le 14 déc. 2014
25 j'aime
3
Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...
Par
le 7 févr. 2020
19 j'aime