Chronique en 50 nuances

Alors, est-ce que le rire est au rendez-vous de ce 50 nuisances de d’Earl Grey ? Oui. C’est vraiment drôle de voir ce couple mythique, Christian et Anastasia, se faire malmener. Je suis… enfin, j’essaie de lire 50 nuances plus sombres et j’avoue que les deux gugus commencent vraiment à me taper sur les nerfs. Cette parodie arrive comme un anti-stress. Bye bye le glamour et bonjour le grotesque.

Lui se transforme en gros beauf fan de Tom Cruise, portant le string à paillettes éléphant comme personne. Ana en prend aussi pour son grade. Déjà nunuche dans l’originale, Fanny Merkin lui a enlevé encore quelques neurones pour en faire une neuneu qui se cure le nez à tout bout de champ (tout de suite moins sexy que le mordillage de lèvre). Des personnages dignes des comédies US les plus trash. Tout cela est bien plaisant, même si à trop vouloir caricaturer, l’auteur fait perdre toute empathie que nous pourrions avoir envers eux. Aie.

L’histoire, elle, est plutôt bien travaillée. Nous y retrouvons toutes les grandes lignes de 50 nuances, les longueurs en moins. Attention cependant car 50 nuisances ne se concentre pas que sur le premier tome. Les clichés sont assumés et certains détournements sont vraiment bien trouvés (le test sexo à la place du contrat). Le rire les accompagnent volontiers.

Mais le problème c’est que par moment, Fanny Merkin va trop loin et ça en devient gênant. Vous savez, comme un blanc après une blague pas drôle. La vulgarité est également un peu trop souvent au rendez-vous. Dommage car avec un peu plus de subtilité, 50 nuisances d’Earl Grey aurait gagné en qualité. Ok, le ridicule ne tue pas, mais quand même…