Oh, bien sûr, le Litec n'a pas beaucoup la côte chez les juristes. La dureté et la passion du rouge, l'image de l'étudiant accompli portant son petit code Dalloz sous le bras, cette prestance un peu sévère qu'il confère immédiatement, sont autant d'arguments implacables séduisant le jeune première année acquérant son tout premier code. Ce sera un Dalloz, ça fait mieux dans la bibliothèque.
Mais toi, tu n'es pas comme ça. Tu as regardé la qualité du papier un peu meilleure dans ce petit code bleu, les marques pages cousus qui ne s'effritent pas. La jurisprudence sous les articles est peut-être moins étoffée que chez son concurrent, mais tout à fait complète, et parfois classée de façon plus logique.
De façon générale, ne pas avoir des pages annexes de lois et règlements insérées à tout-va entre deux articles est assez agréable. A la fin du Litec, on retrouve de façon très claire les textes : d'abord codifiés, puis législatifs non codifiés, puis réglementaires, le tout dûment répertorié dans la table des matières, et non en incipit de la table chronologique (oui oui, j'ai très mal pris cette demi-heure perdue à chercher un texte dans cette saloperie de petit livre rouge).