Ce livre est composé de plusieurs histoires plus ou moins volumineuses qui traitent de la manière dont l'enfance influence notre vie future, de la perte de l'innocence, du passage à l'âge adulte, des désillusions, des idéaux qui s'effacent pour laisser place à une lassitude confortable, de la guerre et de ses conséquences sur les humains y ayant été entrainés.


Les guerres mouraient par petits fragments minuscules, tombant un à un comme disparaît un souvenir, se perdant un à un comme l'écho s'éteint dans le labyrinthe des collines. à la fin, même la guerre hissait le drapeau blanc. Il l'espérait, du moins. Il espérait qu'à la fin, même la guerre se rendait.


L'Atlantide, c'est les années 60, un continent perdu, oublié. King y porte un regard très nostalgique, décrivant des personnages une nouvelle fois très réussis.


Peut être que le livre est encore plus touchant quand on à vécu ces années.


"Il y a des tas de gens de notre âge que j'aime bien, pris individuellement, reprit-il. Mais je n'ai que mépris et dégoût pour cette génération elle-même, Sully. L'occasion nous a été offerte de tout changer. Elle nous a vraiment été offerte. Au lieu de quoi, nous avons préféré les jeans haute couture, des billets pour aller écouter Mariah Carey, les points de réduction passager régulier pour prendre l'avion, le Titanic de James Cameron, et les comptes épargne-retraite. La seule génération qui se rapproche de la nôtre, pour ce qui est de ne rien se refuser, en termes d'égoïsme pur, est celle qu'on a appelée la génération perdue, la génération des années vingt ; mais au moins, eux avaient la décence de ne jamais dessoûler. Nous n'avons même pas été capables de faire cela. On est vraiment nuls, mon vieux."


Attention tout de même, hormis la première histoire et ses liens avec "La Tour Sombre", ne pas s'attendre à du fantastique, des monstres ou autre phénomènes surnaturels, ici c'est le quotidien de jeunes gens qui avaient tout pour être des héros, mais qui n'ont fait que vivre leur vie du mieux qu'ils ont pu, qui prend toute sa mesure et nous fait vibrer.

Vincent_Luc
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le 5 mars 2017

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