Colorado Kid
Décidément, depuis Dreamcatcher, Stephen King peine à m’enthousiasmer. Nouvelle déception avec ce Colorado Kid, roman trés court de 150 pages… Deux vieux briscards du journalisme de 65 et 90 ans...
le 21 nov. 2015
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Enfin !!! Enfin le mythique petit roman Colorado Kid est réédité et plus besoin de le payer des sommes folles ou de chercher des heures sur le net un livre d'occasion en moyen état ou pire... Je rêvais de le posséder depuis des années et voilà que J'ai Lu a la merveilleuse idée de relancer son édition .. Moi happy.
En général je ne lis aucune critique, aucun avis avant de me lancer dans la lecture d'un ouvrage et bien m'en a pris car tout l'intérêt de cet opus est de le découvrir par soi-même sans aucun a priori ni positif ni négatif (heu je viens de me tirer une balle dans le pied de chroniqueuse là ? lol tant pis).
King dit de ce livre qu'on ne peut que l'aimer ou le détester et qu'il n'y aura pas de juste milieu. Comme je suis d'accord avec lui.
Pour tous les lecteurs de King ce roman au premier abord va dérouter. Une entrée en matière très lente, la première marque d'intérêt s'est présentée à moi à la page 20. Quand on sait que ce roman n'en compte que 158, on peut s'inquiéter si on ne connaissait l'auteur. Et ce petit machin chose qui a retenu mon attention n'était même pas lié à l'histoire, juste un détail sur l'humanité de ces 2 vieux journalistes qui a fait que.. (chut, chut). Crotte de bique et poil de rat diront certains King's addicts, quand est-ce que cela va commencer à dépoter sévère ? Moi j'avais confiance, ce diable de Stephen ne m'a que rarement déçue. Il suffisait d'attendre que quelque chose apparaisse, un rien, un souffle de mystère, un orteil qui dépasse de la poubelle, un cri monstrueux... un truc quoi !!
Et soudain l'illumination, ce roman, qui ne raconte pas grand chose sur notre pauvre petit gars du Colorado venu mourir plutôt bêtement sur une plage du Maine, est une sacrée leçon d'écriture. King est vraiment un coquin et un sacré coquin. Ce roman est une superbe métafiction sur l'art du mystère. On se pose, aux côtés de King et de son héroine Stephanie Mc Cann, toutes les questions sur l'écriture d'une nouvelle. Doit-il toujours y avoir un début, un milieu et une fin ? Peut-on ou doit-on avoir recours aux digressions ? Et quand ? Et à quel rythme ? le mystère doit-il toujours être résolu parce que lecteur le veut et l'exige ? La saveur du mystère n'est-elle pas de rester un mystère ? Un lecteur peut-il prendre plaisir à ne pas savoir finalement ?
Comme dans Ecriture ou Anatomie de l'horreur, King aborde ici l'art d'écrire avec un réel bonheur tout en clins d'oeil et références à ce qui a fait de lui l'auteur qu'il est aujourd'hui, son amour du Pulp , sa passion de l'étrange, son goût pour les situations précises et palpables. Tout lecteur amoureux de sa plume y prendra un putain de pied.
Crétin de Colorado Kid, tu es venu mourir comme un idiot sur cette plage du Maine mais tu as permis au Maître de nous livrer une sacrée leçon de lecture. Merci à toi sale gosse!
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Créée
le 29 nov. 2018
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