Qu’ai-je fait après avoir refermé le livre de Colombe Boncenne Comme neige ? Je me suis levée (je lis au lit), ai dévalé l’escalier, suis entrée précipitamment dans mon bureau, ai ouvert le tiroir qui contenait le film plastique transparent, ai recouvert méticuleusement le petit livre à la couverture blanche. Une habitude, me direz-vous ? Non, non, pas du tout ou très rarement, début septembre, comme tout le monde. Alors pourquoi ? Un nouveau toc ? Non, non, vous n’y êtes pas ! Allez, je vous aide : j’ai tellement aimé ce petit livre que je vais fondre sur tout être vivant se trouvant sur mon chemin, famille, ami, collègue- les pauvres ! -, et que je vais obligatoirement devoir le prêter un nombre de fois incalculable (pour me faire pardonner) et la couverture claire papier buvard ne va pas tenir le choc !
Eh, oui, c’est un vrai petit bijou que ce livre. Le sujet ? Le voici :
Constantin Caillaud part en week-end à Clamecy (sortie 34) département de la Nièvre avec sa femme Suzanne. Ils quittent Paris pour tenter de vivre un petit quelque chose de nouveau dans leur couple qui va cahin-caha. Bon, ils n’attendent rien de folichon de tout cela, mais ce petit plus sera toujours bon à prendre. Or, le GPS qui fonctionne comme un GPS indique la sortie … après la sortie. Ils finissent donc, contraints et forcés,-quelle aventure !- par quitter l’autoroute pour se rendre à Crux-la-Ville-, le téléphone portable ayant pris le relais du GPS et s’étant trompé lui aussi! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Pause croque-monsieur pas terrible servi par un bonhomme pas aimable. Jusque là, rien que de banal, me direz-vous. Certes, mais, soudain, notre Constantin a l’idée de se rendre dans la maison de la presse de la rue principale, histoire d’acheter une carte de la région et de se repérer un peu sans la technologie moderne. Et là, il découvre un carton rempli de livres soldés. Il y jette un coup d’oeil rapide et tombe sur un livre d’Emilien Petit intitulé Neige noire. Or, notre héros - j’ai hésité, le mot est un peu fort tout de même- apprécie beaucoup cet auteur notamment depuis qu’Hélène, jeune attachée de presse ravissante lui en a expliqué tous les charmes. Lui qui pensait avoir lu tout l’œuvre de cet auteur est ravi et il profite de la nuit auprès de Suzanne, qui respire fortement- pas très glamour tout ça, vous l’aurez compris- pour se plonger dans le roman, comme cela, il pourra très vite appeler sa belle attachée de presse parisienne pour lui annoncer sa fabuleuse découverte. Prétexte idéal pour la recontacter. Ce qu’il fait. Mais, la jeune femme lui annonce qu’Emilien Petit n’a jamais écrit de livre intitulé Neige noire, elle en est certaine. Le soufflé retombe. Qu’à cela ne tienne, Constantin va le lui montrer, ce livre. Bon sang, où l’a-t-il mis ? Impossible de remettre la main dessus. Il reste donc à vérifier sur le sacro saint Internet, il n’est quand même pas fou ! Mais rien, rien du tout. Pas de Neige noire…
Promis, vous ne poserez pas ce petit-chef d’œuvre plein d’humour, de suspense et si bien écrit avant de l’avoir terminé ! C’est drôle, bourré de références et de rencontres littéraires inattendues, de mises en abyme qui nous font presque vaciller dans de nouveaux romans.
Franchement, bravo à Colombe Boncenne ! J’attends avec impatience une autre publication et lui prédis un avenir certainement très prometteur !
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