Livre intéressant, qui fait réfléchir sur la réelle signification de la lecture et qui sort de dualité entre lire complètement un livre et ne pas le lire du tout. Les outils donnés pour parler des livres qu'on a pas lu sont réellement utiles, même si au final ce n'est pas tellement le sujet principal du livre (moins d'un tiers du livre y est réellement consacré).
L'auteur de ce livre fait aussi le constat de la nécessité dans le milieu littéraire français moderne de connaître certains classiques, de les avoir lu de long en large (classiques qui sont très nombreux et pas forcément à la hauteur de leur réputation). Néanmoins, plutôt que de s'insurger contre ce système, il encourage ses lecteurs à s'y adapter en leur donnant des outils pour contourner cette difficulté, au détriment du livre-même, qui n'est plus l'expérience et le plaisir qu'il est censé être mais devient simplement un prétexte pour parler d'autre chose.
A la fin du livre, il va aussi faire l'apologie de la critique littéraire, qu'il place au même rang que la littérature elle-même. Mais cela semble plus être une frustration de sa part d'être seulement un critique et pas un auteur de romans (tout ce qu'il a écrit sont des essais sur d'autres livres ou la littérature de manière générale), ou en tout cas c'est comme ça qu'on le ressent.