Concerto à la mémoire d'un ange par GrandGousierGuerin
Deuxième expérience de lecture d’EE Schmitt (juste après Les deux messieurs de Bruxelles). Et dans la foulée, faut pas se refroidir … Et toujours pas déçu … Un peu tout de même, insidieusement à mesure que le souvenir de cette lecture s’éloigne et s’étiole peu à peu …
Recueil de 200 pages format poche comprenant 4 nouvelles. Cette fois, le thème est le destin et notre faculté à en changer ou à le diriger. Comme dans les deux messieurs de Bruxelles, la nouvelle éponyme est celle qui m’a le plus touché. Comme précédemment, les nouvelles sont suivies du Journal d’écriture. Et sa lecture me chiffonne une fois de plus : au terreau des idées exposées dans ce journal, je trouve que l’auteur les fructifie chichement dans ses nouvelles. Comme le reporte Schmitt, il ne faut pas confondre simplisme avec simplicité.
« Simplisme : l’ignorance des complexités
Simplicité : les difficultés résolues »
A mon humble avis, l’auteur tombe dans le simplisme à trop vouloir tendre vers la simplicité. Un peu plus de complexité dans le propos et les personnages donneraient un peu plus de profondeur et de quoi toucher le lecteur bien plus durablement.
Cela reste néanmoins un grand plaisir de lecture qu’il faut savoir suspendre entre chaque recueil : la technique de l’auteur y devient trop évidente et nuit à plonger entièrement dans la lecture. J’en suis venu à espérer et presque envisager des alternatives plus étoffées. Donc je pense faire une pause de quelques mois avec cet auteur avant d’y refaire une incursion. Mais comme les deux messieurs de Bruxelles, je le recommande vivement.