L’absurde est-il compatible avec un homme dans le brouillard?

Catherine Logean commet un livre assez déroutant avec Confessions à un ficus. En effet, Geoffroy son anti-héros ne trouve aucun sens à son travail, aux relations humaines ( avec sa famille et sa compagne entre autres) et se retrouve dans une pièce de théâtre où l’absurde et la vacuité triomphent. En observant le personnage se cogner à ces impasses quotidiennes, vous hésitez entre le désarroi ( car quoi qu’il entreprenne, tout lui échappe) et l’ironie mordante ( car cette stagnation existentielle peut être ressentie par n’importe qui au fond et l’aquoibonisme un moyen de ne pas sombrer et de s’en foutre). Ce qui dérange quelque part, c’est que Geoffroy n’a aucune planche de salut, même pas un début de réponse pour se consoler de ce monde où il n’a aucun rôle à jouer. Une question demeure donc à la lecture de ce livre: l’absurde est-il compatible avec un homme dans le brouillard? On aime rire d’un personnage bête, arrogant et souvent avec un surmoi démesuré. Ici, Geoffroy est plutôt intelligent,lucide sur ce qu’il est, sur ce qu’il traverse, pas désagréable avec son prochain et le voir se débattre vainement comme un insecte sur une ampoule n’a rien de divertissant. C’est dommage car Confessions d’un ficus est plutôt bien écrit et structuré. La scène finale du train ne surprend pas car toute entreprise est vaine pour Geoffroy.Réjouissant? Plutôt navrant d’exposer un destin en cul de sac où la moindre lumière n’apparaît jamais.

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le 24 août 2024

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