Un hétérosexuel qui cherche à se réinventer (et à se confesser)

Beigbeder n’est jamais autant bon que lorsqu’il écrit sur les relations hommes-femmes. Sur l’amour. Sur le sexe. Autant les chapitres où il séjourne dans un monastère et celui où il va s’immerger pendant un moment dans l’armée ne sont vraiment pas passionants, autant le dernier chapitre est totalement jubilatoire. J’ai beaucoup ri. L’écrivain se lâche, dit toutes les vérités, avoue ses faiblesses - et les nôtres par la même occasion - et nous gratifie de phrases cultes dont lui seul a le secret.

Du coup, est-ce que ce livre vaut-il la peine d’être lu? Oui, clairement, tant il fait partie de son parcours, un parcours qui, même s’il est différent du nôtre, peut avoir ses similitudes parfois. Celui d’une personne qui a ses parts de faiblesse, ses addictions, ses questionnements. Difficile de ne pas se sentir touché par ces écrits lorsqu’on est un hétérosexuel de plus de trente ans.