Avec ce dyptique Gragné retombe sur ses pattes et parvient même à améliorer grandement son style.
Ce que j'aime chez Grangé c'est ses meurtres glauques, ses ambiances glaçantes, sa maitrise du sujet et le mystère qui entoure les enquêtes... Et ça on le retrouve dans Lontano et Congo Requiem.
Ce que j'aime moins chez Grangé c'est son besoin de terminer sur des fins rocambolesques qui n'en deviennent même plus surprenantes au fil des lectures, je n'aime pas non plus ses héros souvent ultra préparés à ce qui va les attendre (champions de course, combattants hors pairs, tireur d'élite...) qui fini par les transformer en robot-caricature. Ici il parvient à dépasser ses défaut en parlant non pas d'un héro mais d'une famille d'anti-héros remplis de défauts. L'histoire est ici de manière logique liée à la vie des héros et ne rend pas la connexion tirée par les cheveux (luke je suis ton père), et il n'épargne rien à ses personnages qui redeviennent humain.
Il reste quelques défauts récurrents (fusillades et combats finaux, personnages à philosophie invariable, personnages caricaturaux...) mais le résultat est génial. Je me suis retrouvé à ne plus pouvoir lacher ce livre comme lors de mes premières lectures. Je me foutais de l'histoire du tueur mais les héros, pour une fois humain, avaient toute mon attention.