Le gros avantage d'un Grange est qu'il se lit super bien et rapidement, et c'est vraiment un compliment. Je me suis fait embarquer comme il faut dans son opus, où toutes les histoires s'entrechoquent sans jamais s'y perdre, et c'est un exploit.
La fratie, les parents, l'Afrique, la Bretagne, les enquêtes, on est dedans et on n'a pas trop envie d'en sortir. J'ai un regret qui est sans doute personnel, la fin. Pour démêler tout cela, il me fait penser à un Carisi : il ouvre des tiroirs à n'en plus finir pour nous laisser en pleine surprise. Pour ma part, j'ai eu cette appréhension dans les derniers chapitres et elle était justifiée. Il n'a pas la peine de faire ce genre de fin, le bouquin se suffit à lui-même, un dénouement général et on est content. Là, on le sent venir et cela perd en crédibilité.
Après, j'ai passé un très bon moment de lecture, mais trop loin dans les psy fous etc... (ceux qui le liront comprendront).
On ne se gache pas le plaisir, j'ai aimé le lire.