Washington Irving ou l'invitation au voyage vécu ou transmis...
Pour moi, Washington Irving était un écrivain américain trés reconnu pour l'univers fantastique de la légende du cavalier sans tête.En visitant l'Alhambra, j'ai découvert que l'homme de lettres y avait séjourné et qu'il en avait tiré un receuil de contes. Lire cet ouvrage, c'est entrer dans la sphère privée de l'auteur et remarquer que cet exercice intîme semblait lui plaire tout comme il a su décrire son attâchement à l'Alhambra en particulier en n'oubliant pas d'autres cités andalouses ( Cordoue,Séville...).
Dans les Contes de l'Alhambra, Irving fit également office d'historien, relatant la vie quotidienne des rois maures de Grenade et de leurs descendances.En observateur avisé, il ne se contenta pas d'être un chroniqueur neutre mais d'émettre des jugements de valeurs sur les comportements historiques des sultans nasrides.Dans ces moments-là, Washington Irving collait à une stricte réalité.
Là où on retrouve l'écrivain de la légende du cavalier sans tête, c'est dans les contes que les Andalous lui ont confié oralement sur l'Alhambra.Qu'il décrive un cheval à la vitesse extraordinaire ou la détresse de jeunes sultanes qui doivent choisir entre leur rang ou l'amour de prétendants chrétiens, Washington Irving adore jongler avec les codes de l'imaginaire et nous entraîner dans ses récits. Le suivre, c'est adhérer à une invitation au voyage,à l'aventure et au dépaysement.
Pour un livre écrit à la fin du dix neuvième siècle, les tournures sont trés modernes et j'ai eu l'impression de lire un ouvrage plutôt récent.
Si vous aimez les chemins de traverses, les histoires picaresques (on croirait suivre Don Quichotte et son fidèle Sancho par moments), il vous faudra parcourir les Contes de l'Alhambra.