Les contes de la folie ordinaire de Bukowski, est une des plus grosses claques que je me suis prise en lisant un livre, si ce n'est la plus grosse.
Pour ceux qui ne connaissent pas Bukowski, pour résumer, c'est un gros dégueulasse assumé, et qui va montrer une des images de l'humanité les moins agréables qui soit. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, Bukowski est du genre à montrer aussi les plaisirs que l'on peut prendre dans ce monde dégueulasse. Lire Bukowski, c'est horriblement gênant. Ce qu'il nous montre est horrible, mais s'ancre malgré tout dans la réalité, et tire de là une puissance incroyable.
Les contes de la folies ordinaires, est un recueil de nouvelles, certaines purement fictive, d'autres autobiographiques. Chacune de ces nouvelles parlera de cul, et dans pas mal de mort. Pour annoncer la couleur. Mais quand on analyse le tout, Bukowski raconte de nombreuses choses qui sont toutes vraiment justes.
Par exemple, l'histoire du petit ramoneur est particulièrement bien écrite mais aussi particulièrement trash (en gros une sorcière rend son amant rikiki et l'utilise comme godemichet) mais quand on y réflechit, Bukowski parle là de certaines situation où des gens se font avoir et se retrouve piéger bien trop tard par des personnes plus puissantes que lui qui font de lui ce qu'ils veulent. Et ce n'est qu'un exemple.
Pour ce qui concerne les nouvelles qui le prenne comme personnage principal (qu'on ne sait si elles sont vraies ou fausses), Bukowski va montrer une descente dans ce monde sordide qu'il dépeint, mais va ensuite montrer comment il arrive à très bien s’accommoder de ce monde et comment il en profite de la vie que ce monde lui offre.
L'énorme claque de ce recueil sera la dernière nouvelle qu'il contient. Je n'en parlerai que très peu, mais en fermant le bouquin, en ayant finit sur cette nouvelle, vous aurez pris une énorme claque. Pour faire simple, comment montré une zoophile comme une personne normale, et ceux qui n'acceptent pas ça comme des monstres ignobles. Cette nouvelle nous dit que pour Bukowski, l'humanité dans sa généralisation est une monstruosité.