Mélancoliques mimoïdes
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Ma lecture des fameux Contes noirs d'Ambrose Bierce s'est révélée un peu décevante ; peut-être que j'en attendais trop.
Je ne reprocherai pas à Bierce de ne pas terroriser le lecteur du XXXIème siècle, puisque l'horreur et l'épouvante ont bien changé de formes depuis la fin du XIXème. Et je reconnais volontiers l'aspect original de ces courtes histoires, qui prennent racine dans le quotidien de l'Amérique profonde. Beaucoup des personnages ont en commun, qu'ils se montrent superstitieux, sceptiques ou dotés d'un bon sens dont ils se prévalent haut et fort, de devenir les victimes de leur imagination, imagination souvent mise à mal par des mises en scène macabres - un pari, l'idée de voir un proche mourir, une visite au cimetière, par exemple, pouvant constituer la base de ces mises en scène, réelles ou fantasmées. Régulièrement, donc, les personnages des Contes noirs, anti-héros typiques de l'époque de la Frontière, deviendront leur propre victime.
Là où ça coince, c'est que les scénarios prennent une forme très répétitive, monotone, qui lasse. Serait-ce dû au choix des nouvelles pour constituer ce recueil dont la publication ne doit rien à Ambrose Bierce, puisqu'il s'agit d'une sélection pour une édition en français ? Il reste donc à savoir si les autres nouvelles d'Ambrose Bierce se démarquent de celles-ci - ce que deux nouvelles que j'ai lues indépendamment de celles-ci me porteraient à croire. Toujours est-il que dans les Contes noirs, seul le récit Un habitant de Carcosa, empreint d'une poésie morbide et nostalgique, sort vraiment du lot.
Mais, même si l'édition française est fautive, j'ai le sentiment que, malgré l'ambiance que l'auteur sait instiller dans ses histoires, et qui font d'ailleurs leur principal intérêt, on est loin d'éprouver l'inquiétude que peut communiquer, par exemple, Le voleur de cadavres de Stevenson. Conclusion : encore un auteur à suivre !
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Créée
le 12 août 2017
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