Amélie, quand tu nous mens...
Un très bon Nothomb, malhonnête mais jubilatoire. Construit sur le modèle d'"Hygiène de l'Assassin", "Cosmétique de l'Ennemi" se montre courtois envers les règles ancestrales puisqu'il respecte à nouveau la règles dite des "trois unités" (temps, lieu, action). En effet, l'intrigue se déroule dans un seul et même lieu : l'aéroport ; durant un lapse de temps de moins de 24 heures ; et l'action est des plus simples : un dialogue. Bon élève mais pas trop, si le livre respecte une règle il en outrepasse une autre : celle de la bienséance ; et c'est là que Mademoiselle Nothomb se fait un plaisir de provoquer et de critiquer, la religion notamment. Second volet d'une trilogie facilement devinée, ce huis-clos s'avère efficace et presque aussi bon que son prédécesseur.
PS : J'aime beaucoup le fait que l'on puisse choisir ou pas de tourner la dernière page, on est ainsi seul maître de sa version de l'histoire...