« Cousine K » déroutera à n’en pas douter la plupart des lecteurs du grand Yasmina Khadra.
La toile de fond sociale et politique de ses romans est ici absente, la truculence des romans policiers du commissaire Llob évanouie au profit d’un huis clos psychologique oppressant autour de jeux d’enfants malsains.
Le style est en revanche mis très en avant avec une profusion de métaphores et de figures esthétiques qui finissent par instant par devenir pesantes.
Connaissant la cruauté des enfants entre eux et le caractère indélébile que peuvent parfois receler certaines blessures d’enfance, j’ai été pour ma part sensible au thème abordé et n’ai aucune difficulté pour adhérer au récit.
Khadra réussit brillamment à saisir ce moment délicat ou la puberté commence à se manifester, ou le désir sexuel encore flou peut devenir source d’infinie souffrance et ou le jeune adolescent en devenir peut basculer à tout moment de la normalité à la noirceur absolue.
« Cousine K » n’est sans doute pas le premier roman de Yasmina Khadra à lire mais demeure tout de même une belle tentative de diversification.
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