Fiche technique

Titre original : Verbrechen

Auteur :

Ferdinand Von Schirach
Genre : Recueil de nouvellesDate de publication (Allemagne) : 2009Langue d'origine : Allemand

Traducteur :

Pierre Malherbet
Parution France : 2 février 2011

Éditeur :

Gallimard
ISBN : 9782070129041, 9782070448005, 9782286075033

Résumé : Ce recueil d'histoires courtes rassemble une dizaine d'authentiques affaires criminelles. Pour son auteur, Ferdinand von Schirach, avocat de la défense à Berlin, « le monstrueux fait partie du quotidien ». Son rôle est de défendre tant des innocents que les cas criminels les plus lourds. C'est leurs histoires qu'il raconte ici, avec une force inouïe. Si les faits rapportés sont bien réels, Ferdinand von Schirach brouille les pistes et nous introduit dans un monde de fiction aussi fascinant qu'inquiétant. Il s'agit d'histoires « coup de poing », rivalisant de coups de théâtre et de violence, où le laconisme du style et la description détaillée, presque chirurgicale, des crimes commis, parviennent à tenir le lecteur en haleine, par un mystérieux pouvoir d'attraction. Mais on ne peut réduire les récits de von Schirach à la dimension spectaculaire d'une prose glaçante. Ces récits criminels contiennent également une dimension psychologique qui témoigne d'une compréhension aiguë pour les motifs ayant poussé les criminels à accomplir leurs forfaits. C'est le cas pour le personnage principal du récit qui ouvre le recueil, Fähner, qui tue sa femme dans un éclat de violence inouïe : ce crime effrayant s'explique par la torture morale qu'elle lui avait infligée durant d'interminables années. C'est avec la même empathie que von Schirach tente de rendre compte du meurtre d'un frère par sa propre sœur comme un acte d'amour et non de haine. Ferdinand von Schirach, pour un coup d'essai, livre un coup de maître : subitement entré en littérature avec ce premier recueil de nouvelles, il transcende le témoignage de sa fonction par la maîtrise souveraine de la narration. On est saisi par cette lecture, qui interroge la valeur de la vérité : souvent on ne peut la prouver, et encore moins la croire.