Après avoir littéralement dévoré L'Appel de la Forêt de Jack London, j'avais envie de découvrir son roman qui est à mes yeux le plus connu, pour en avoir découvert l'adaptation cinéma gamin, qu'est Croc-Blanc.
Ce dernier ne m'avait pas nécessairement marqué en film mais je me suis malgré tout toujours souvenu qu'il s'agissait d'une adaptation d'un livre. Pour cette oeuvre de London, j'ai quand même eu un peu plus de mal à rentrer dedans que L'Appel de la Forêt. J'ai quand même ressenti quelques lourdeurs dans le style (la faute à la traduction ?), et surtout une partie sauvage, dure, affreuse pour le loup qui me semble s'éterniser. Après, on peut remarquer que London évite souvent avec justesse une humanisation du loup, dans le sentiment vis-à-vis des humains, on sent un auteur qui tente de trouver un juste milieu ou du moins qui parvient à se détacher de cet aspect-là, essayant de se mettre dans la peau de l'animal face à l'homme même si un concept de Dieu est probablement uniquement humain.
London situe son récit dans le grand Nord, un décor familier à l'auteur dans lequel il se sent bien. Moi aussi d'ailleurs donc j'accroche plutôt bien à ces descriptions.
J'ai particulièrement aimé l'introduction du livre et les premiers pas du jeune loup. C'est donc sur le milieu que le récit perd cette fluidité. Mais par la suite, à partir du moment où le canidé est repris par un humain aimant, je trouve que le livre prend un nouvel intérêt, que l'on se retrouve dans quelque chose de positif et surtout qu'on montre un visage bon à l'être humain. Une facette qui me parle plus. J'aime beaucoup cette positivité.
Croc-Blanc est donc un bon livre, une plongée dans le grand Nord intéressante mais néanmoins moins marquante que L'Appel de la Forêt.