Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l'abandon
Du grand manteau qui me calfeutre,
Et je tire mon espadon;
Élégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Mirmidon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche!
Vous auriez bien dû rester neutre;
Où vais-je vous larder, dindon?...
Dans le flanc, sous votre maheutre?...
Au coeur, sous votre bleu cordon?...
- Les coquilles tintent, ding-don!
Ma pointe voltige: une mouche!
Décidément... c'est au bedon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche.
Il me manque une rime en eutre...
Vous rompez, plus blanc qu'amidon?
C'est pour me fournir le mot pleutre!
- Tac! je pare la pointe dont
Vous espériez me faire don: -
J'ouvre la ligne, - je la bouche...
Tiens bien ta broche, Laridon!
A la fin de l'envoi, je touche.
Prince, demande à Dieu pardon!
Je quarte du pied, j'escarmouche,
Je coupe, je feinte...
Hé! Là donc!
A la fin de l'envoi, je touche.
Cela suffit !