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C'est toujours sympa de découvrir l'envers du décor et comment s'est monté un groupe... même si ce n'est pas du tout le genre de musique que l'on écoute. C'est pas mal écrit et on louvoie dans le...
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le 14 sept. 2022
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Il y a une trentaine d’années, deux copains de lycée formaient le groupe Darlin’, deux lycéens versaillais bien décidés à percer dans le rock. Leur premier 45 tours, chroniqué dans la presse anglaise, recevra un accueil plus que mitigé par l’hebdomadaire Melody Maker qui désignera leur musique de… “daft punk”. Malgré tout, le groupe poursuit son aventure pop rock, avant de découvrir lors d’une soirée House à Beaubourg la musique électronique grandeur nature. Fascinés par la puissance des sons, par l’ambiance survoltée qui règne dans cette soirée, le duo comprend que leur avenir passera désormais par ce style de musique. Très vite, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo s’équipent de diverses machines, samplers et claviers, et se mettent à composer, bidouiller frénétiquement dans leur chambre. Leurs premiers sons arrivent jusqu’aux oreilles du label anglais Soma, alors très influent dans le monde de la musique Techno / House. Cette fois c’est la bonne. La sauce prend, les retours sont bons, encourageant les deux garçons à poursuivre leur travail de composition forcené jusqu’à la sortie du morceau Da funk qui va tout déclencher.
A peine majeurs, Thomas et Guy-Man se voient alors embarqués dans un monde où ils vont se sentir tout de suite à l’aise, enchaînant les passages radio, les soirées, avec un succès toujours grandissant. Leur premier passage aux Transmusicales de Rennes en 1995 sera d’ailleurs un moment crucial pour eux.
Désormais Daft Punk entre dans la cour des grands avec leur musique mêlant techno, house music et esprit rock, délivrant des morceaux hypnotiques, entêtants, puissants, à travers une premier album Homework qui sort en 1997 et qui fera date. Le phénomène “French Touch” est bel et bien lancé !
Dans ce passionnant récit biographique, nourri de nombreux témoignages, et très bien documenté, les deux journalistes Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn nous racontent les débuts du groupe comme s’il s’agissait d’une sorte de journal intime, de carnet de bord, rassemblant les étapes marquantes du début de carrière de Daft Punk. Au fil des pages, les amateurs de pop et d’electro reconnaîtront des noms connus. On y croisera, entre autres, Serge Nicolas le fondateur de la revue Magic, mais aussi des vendeurs de disque du magasin Rough Trade de l’époque (Ivan Smagghe et Arnaud Rebotini), le producteur des Daft Punk, Pedro Winter, le journaliste Yves Bigot, Laurent Brancowitz, guitariste de Phoenix… ainsi que diverses artistes et personnalités qui gravitaient dans le petit monde de la musique électronique parisienne de la fin des années 90.
Avec moult détails et anecdotes, les deux journalistes nous offrent un récit captivant, plein de nostalgie (pour certains), racontant très précisément comment ces deux garçons aux caractères différents mais complémentaires, ont imaginé et construit l’entité Daft Punk, avec le souci de garder une maîtrise totale sur leur musique et de mener leur carrière comme bon leur semble, à commencer par le choix de ne jamais apparaître à visage découvert en public… un choix qui va contribuer à renforcer un peu plus la mythologie autour de Daft Punk.
Le livre se termine au moment où sort leur deuxième album Discovery en 2001, un disque en forme de consécration qui va faire entrer le groupe dans une nouvelle dimension… mais ça, c’est une autre histoire.
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Créée
le 10 mars 2022
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