un peu de sex, un peu plus de drogue et clairement du rock, mais pas tout équilibré

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Je découvre cette autrice que l'on voit de plus en plus sur les réseaux avec ce roman qui fut pour moi une véritable nouvelle expérience de lecture. Même si ce n'est pas un coup de coeur, il reste un très bon livre original par sa forme, beaucoup moins dans son fond.


Etes-vous fans de la musique des années 70 ? Peut-être pas fans mais qui ne connait pas ces fameux groupes de rock américains ( à ne pas confondre avec le rock, moins rock, je l'admets, britannique "so british", je vais me faire des ennemis) !!! Les noms de Eagles, Aerosmith, Kiss, ZZ Top, The Doors, The Beach Boys ( Ok pour les derniers, ils sont funs mais pas très rock) vous disent bien quelque chose ? Cette batterie frappée, cette gratte qui hérisse les poils, ces solos de basse qui laissent en transe, ces chansons que l'on écoute encore et encore car on le sait tous, les plus belles chansons sont les bons vieux slows de rocks. alors non, je n'étais pas née dans les années 70, mais j'ai été élevée, non pas avec les artistes précédemment cités mais par Simon & Garfunkel, dont ma mère était la plus grande fan. Tous les matins ou presque, j'étais réveillée par un vinyle puis plus tard par un CD qui résonnait gracieusement dans le levée du soleil. Et je vous assure je m'en suis jamais lassée au contraire de son autre lubie de mettre à fond Stevie Wonder.


C'est donc dans cet esprit que Taylor Jenkins Reid, nous propose de suivre l'histoire un groupe de rock des années 70 qui va passer de l'ombre à la lumière et surtout à l'adoration des foules jusqu'à la séparation définitive. En parallèle, vient la naissance du SEX(Y) avec la nouvelle mode du jean qui se voulait unisexe et qui va, en fonction de l'assortiment, devenir ultra sexy, DRUG de nouvelles doses pour planer ou pour descendre, mélange d'excitants et de somnifères, et donc ROCK'NROLL. Entièrement inventé, Daisy Jones & The Six n'a jamais existé et pourtant, que de références aux autres. Ce roman n'en est pas vraiment un, c'est un entretien romancé, une interview avec le grain de l'image de l'époque, Taylor Jenkins Reid nous fait remonter le temps et j'ai trouvé ce retour dans le passé tellement novateur.


J'ai beaucoup apprécié également le fait de présenter un groupe mixte car il y en avait très peu à l'époque dans le monde du rock. le seul à ma connaissance est le groupe Blondie dont Daisy ressemble étrangement à Debbie Harry. le nom ne vous rien, et si je vous dis Call me ? Alors allez voir et je suis sûre que vous connaissez.


On y retrouve donc des thème forts, comme la lutte contre ses propres démons, la disgrâce, la liberté de pensée et de son corps, les différentes addictions. Les hauts et les bas, cette image dorée dans une réalité beaucoup plus sombre, les interrogations, les peines et les joies, les amies, les amours et beaucoup d'emmerdes. Cette volonté destructive de créer pour arriver au sommet et comment faire pour y rester. Ces entrelacs qui approchent et éloignent tout autant, ces personnes qui vivent ensemble mais ne sont pas ensemble, cette opposition permanente qui attire tels des aimants qui s'attirent pour mieux se rejeter. Mais alors pourquoi je n'ai pas été totalement convaincue.


Tout simplement que j'ai trouvé parfois les thèmes beaucoup trop répétitifs : "je t'aime moi non plus", apportant souvent des longueurs. Oui, je me suis ennuyée quelques fois, je ne me suis pas totalement immergée dans ce monde, je n'ai pas vibré autant que j'aurais aimé. J'ai au final trouvé le rythme du roman et l'écriture peut-être trop douce pour le thème choisi. Je regrette également que l'histoire soit déconnectée des événements qui ont profondément marqués les Etats-Unis à l'époque : guerre du Vietnam (même si elle fut trop brièvement abordé ici) et autres mouvements naissants. Je suis restée dans cette bulle un peu trop proprette à mon goût, ça m'a manqué finalement de plus de drames avec qui est bien qui fini bien.


Mais ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est incontestablement un roman que je ne regrette pas d'avoir découvert, un des plus originaux lus depuis longtemps, qui m'a donné envie de réécouter des titres de cette époque. Je ne peux que vous le conseiller

exuline
7
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le 5 sept. 2024

Critique lue 4 fois

exuline

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