Pour ceux (il y en a encore ??? on va dire que vous êtes chanceux de pouvoir avoir le plaisir de cette découverte... mais ne tardez pas) qui ne connaissent pas l'univers de D. Kaaen, commencez par Trois amis sans histoire, qui est en quelque sorte l'élément fondateur, puis après, peu importe l'ordre en fait, puisque globalement tous les tomes se passent dans la même temporalité, les évènements communs étant vécus par des personnages différents, ce qui leur donne un angle différent. Mais rassurez-vous, au-delà des moments communs vus sous des prismes différents, ces différents opus permettent de creuser chaque personnage, de découvrir peu à peu toutes leurs facettes, toutes leurs couleurs, leurs couches, leurs secrets, leurs forces et leurs faiblesses, leurs interactions, leurs places dans cet univers si riche et si attachant.
Après ce prologue, place à Issun et à Max, qui piétinent d'impatience d'être enfin dans la lumière. Enfin, pas tant que ça en fait...
Max et Issun sont meilleurs amis mais pas que, colocs mais pas que, sex friends mais pas que, confidents mais pas que, toujours là l'un pour l'autre, comme une sorte d'être unique coupé en deux, sachant parfaitement qu'ils peuvent toujours compter sur l'autre n'importe quand, pour n'importe quoi, à tout se dire, sans fard, sans filtre, sans précaution, et pourtant... pourtant tout n'est bien évidemment pas si simple que ça en l'air. Et l'entrée en scène d'un protagoniste plutôt musclé (et pas si con que ça) pourrait bien bouleverser cette mécanique pas si bien huilée que ça...
C'est très difficile de trouver les mots justes pour parler de Sun et de Max, d'ailleurs, en fait, je n'en ai pas besoin puisque D. Kaaen le fait avec tellement de talent, tellement de douceur et de brutalité, de douceur et de violence, de tendresse, de justesse, d'amour tout simplement. Et je ne peux qu'aimer des fans de Dean Winchester...
Bien entendu, j'ai adoré retrouver ce monde, avec à chaque fois l'impression de retrouver de vieux amis, presque une famille, mais la famille de cœur, celle qu'on s'est choisie, celle qu'on a construit, celle qui s'étoffe peu à peu avec les pièces rapportées, celle qui fait du bien à l'âme. Même si ce tome m'a retourné le cœur, m'a fait du bien, du mal, mais du bon mal, du mal qui fait du bien, parce que parfois (souvent) c'est ça aussi la vie.
J'ai adoré retrouver tout le monde, ce tome étant maintenant dans mon top 3 de l'univers "kaanesque", la première place étant tenue incontestablement par Tu dormiras un jour et Gwen (que j'aime d'amour), la seule chose que je peux reprocher à cet opus c'est ... trop court.
Petite mention aussi à ces si jolies couvertures, épurées et douces, qui donnent un lien aux romans et qui ajoutent un talent supplémentaire à l'auteur.
Merci infiniment à l'auteur de me faire confiance et de m'embarquer à chaque fois dans son univers, bien sûr que je me laisse tenter, sans aucune hésitation.