Suite directe de "A Wild Sheep Chase", on retrouve donc notre protagoniste anonyme à la recherche de son amie ayant disparue entre les lignes du précédent roman.
Le Dolphin Hotel est le décor principal de cette aventure, il y prend une place plus importante que dans le premier livre. J'ai largement préféré cette suite, on y retrouve des personnages avec plus de profondeur, surtout ce narrateur sans nom que l'on suit dans ses voyages et ses nombreuses nouvelles rencontres.
"Dance, Dance, Dance" répond aux énigmes et questionnements laissés en suspend dans "A Wild Sheep Chase" et semble plus sombre et introspectif. Au delà de la quête principale du personnage et de la forme surnaturelle, le fond touche divers sujets comme la solitude, l'isolement, la dépression, le changement, l'abandon, le deuil, l'accomplissement de soi.
L'écriture parlera sans doute plus aux solitaires, qui ont depuis longtemps un certain sentiment d'éloignement à la société et ses "normes".
"Dance, Dance, Dance" est un nouvel exemple de l'écriture fascinante de Murakami, un incident extraordinaire qui ne sera jamais vraiment expliqué dans les moindres détails. Dans les romans de l'auteur, imagination et réalité s'entrechoquent et ce roman est l'une des étoiles les plus fascinantes résultat de ce Big Bang littéraire.
PS: Il est intéressant de noter que Stephen King et Murakami partagent le nom d'un hôtel où des choses étranges se produisent. Sachant cela, je suis plus que curieux de savoir ce que pourrait donner une collaboration entre deux auteurs dont chaque univers est étonnamment vaste. Malheureusement je pense que cela n'arrivera jamais dans notre dimension, et c'est bien dommage.