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Histoire de danseuse et d’amour. Le seul petit hic, c’est le décor historique. Une partie du récit se passe en 1943 et 1944, à Biarritz. Pour l’auteure, les seuls dommages dramatiques liés à la guerre et l'Occupation sont dûs aux Résistants et aux Alliés ! Incroyable ! On se frotte les yeux pour être sûr qu'on n'a pas raté quelque chose! Est-ce de l'ignorance crasse ? on préfère le croire. Ce n’est pas parce qu’on raconte une histoire d’amour, qu’on peut se permettre de la placer n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. Car il me semble, en plus des outrages à l'Histoire, que au point de vue littéraire, c’est un très mauvais calcul. C’est tout le contraire que font les bons auteurs. Car c’est tout cela : le décor (géographique et historique), la manière dont il est planté, les personnages secondaires, les accessoires, les références à la culture du lieu et de l’époque en question, tout cela crée un écrin solide, des fondations stables, sur lesquels une histoire singulière peut prendre racine et s’épanouir avec un parfum d’authenticité. Ça fait partie du boulot de l’auteur de se documenter. Il y a des ouvrages sur l’Occupation, relatant la vie sous l'occupation, les exactions des occupants ou les activités des résistants, comme celui d’Yves Castaingts pour la côte basque qui donne une autre dimension à l’histoire vécue. Est-ce qu’on touche là à la différence entre la chicklit et la littérature ? Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates évoque aussi une histoire d’amour entre une anglaise de Guernesey et un soldat allemand occupant, mais grâce à un travail littéraire de fond c’est autrement plus délicat, complexe et émouvant ! En plus récent, les romans de Brianna Labuskes évoquent aussi la guerre et l’Allemagne, mais d’une façon beaucoup plus fine et passionnante. Bref. En voulant négliger ce qui n’est « qu’un décor » pour se focaliser sur les sentiments, Laurence Pinatel ne se rend pas compte qu’elle rend ceux-ci totalement factices et discrédités.

Nounours30
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le 10 janv. 2025

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