Je dois avouer ne pas avoir franchement aimé « De profundis ».
J’ai trouvé Oscar Wilde très narcissique, imbu de lui même et n’ai pas été touché par son malheur.
« La Ballade de la geôle de Reading » poésie d’une vingtaine de pages, est en revanche plus centrée sur le destin des hommes en prison.
L’émotion est plus prenante et on ressent l’effroi que peut causer un séjour dans cet enfer gris, sale et dangereux ou le spectre de la mort rode la nuit venue.
Oscar Wilde semble d’ailleurs prendre clairement parti contre la peine de mort.
Pour finir le livre recèle deux autres lettres adressées au Daily Chronicle dans lesquelles Wilde demande de meilleurs traitements pour les prisonniers, et tout particulièrement pour les enfants et les malades mentaux.
Ce sont au final ces deux lettres qui me feront prendre conscience de la dure réalité d’une prison anglaise au XIX iéme siècle avec une nourriture infecte cause de diarrhées continuelles, des conditions sanitaires horribles, des taches épuisantes et bien souvent absurdes, le tout mené en conformité à un règlement appliqué de façon brutale et inhumaine
En guise de conclusion je n’ai pas été très séduit par cet ouvrage, qui fut il est vrai le dernier de l’écrivain.
Comme avec Joseph Conrad, j’aurais sans doute du commencer par les écrits les plus renommés de Wilde, même si je dois avouer être moins enclin à lire du théâtre ou de la poésie.
Critique complète ici