C’est par un facétieux hasard que j’aborde coup sur coup deux bouquins évoquant une « faille temporelle » (je n’avais aucune idée que Musso s’aventurait sur ce terrain dans ce roman), je ne me risquerai pas à faire des comparaisons entre King et Musso car leurs bouquins sont radicalement différents dans leur approche du sujet. Aussi je m’efforcerai de rédiger cette chronique sans succomber à la tentation de me référer à 22/11/63 (avec tout le respect que je dois à Guillaume Musso ce n’est pas non plus la même pointure que Stephen King).
L’intrigue s’articule bien entendu autour de Matthew et Emma mais aussi de Kate, la femme de Matthew, qui vit sans le savoir ses derniers jours en décembre 2010 ; il n’est pas difficile d’imaginer le deal sachant que Matthew et Emma ne peuvent se croiser, chacun étant bloqué dans « son » présent. Tout le truc consiste à découvrir si Matthew n’a pas tendance à un peu idéaliser sa vie passée, Emma, avec un regard neutre et extérieur, risque de ne pas forcément voir les choses de la même façon ; comme le dit le dicton : « il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». L’auteur nous offre un thriller rythmé teinté de fantastique, il parvient rapidement à nous accrocher, du coup on veut tout voir et savoir, on se laisse balader au gré des nombreux rebondissements qui viendront émailler l’enquête d’Emma, si certains sont plus ou moins prévisibles attendez-vous quand même à de sacrées surprises, la seconde moitié du bouquin est tout simplement grandiose.