Jennifer a un accident à Paris. On lui vole son bébé de quatre mois. A la place, elle trouve une petite fille qui parait vieille. Elle rentre chez elle, sous le choc, est enfermée, surveillée, sommée d’allaiter cet enfant.
Découverte d’un corps d’une petite fille sur une plage. Le service dans lequel travaille Edwige Marion est appelé car ils ont les moyens de s’occuper de ce cas d’enfant. Mais l’autopsie sera source de questions.
Nina, la fille d’Edwige arrive de Londres, toute seule. Comment a-t-elle pu faire ?
J’ai été plus que ravie de retrouver Edwige Marion dans ce nouveau roman, cette nouvelle enquête. Sauf que, il y a un mais. Je me suis rendue compte qu’il y avait plus de romans que je ne le croyais. Donc, il va falloir que je prenne tout depuis le départ afin que je puisse suivre l’évolution de Marion. Dans le dernier roman lu, elle devait changer de service, c’est fait mais deux événements très importants ont eu lieu. Elle a été hospitalisée suite à une grave blessure et sa fille adoptive à rejoint sa soeur en Angleterre pour permettre à Marion de récupérer de ses séquelles. Mais c’est encore long. Marion reste telle que je l’ai découverte. Intrépide, toujours vigilante, de bonnes relations avec ses collègues, moins avec ses chefs. Elle s’inquiète toujours pour ses proches et en particulier pour Nina qui revient sur Paris, couverte de sang en état de choc. Elle fait confiance à ses intuitions, à ce qu’elle voit et entend. Mais comme dans tout bon policier, il faut du temps avant que certains éléments viennent à la surface, sinon ce serait trop facile.
Le roman commence tambour battant. Ceux qui tirent les ficelles sont partout et ils sont très dangereux. J’ai eu un petit passage à vide vers les 3/4 mais cela finit en apothéose avec, on l’imagine très bien une suite. Mais le lecteur ne reste pas sur sa faim
La plumer de Danielle Thiery est très efficace pour décrire les situations, les accidents, les poursuites, les autopsies, les interrogatoires. Je trouve même que sa plume s’aguerrit de plus en plus.
Les sentiments, les rapports humains, les amitiés, les amours sont bien présents et permettent d’en savoir plus sur les personnages, sur leur vécu, leurs aspirations. J’ai toutefois été un peu perdue par la multitude de noms. C’est vrai qu’il y a différents services en jeu au sein de la police mais aussi chez ceux qui vont faire le mal.
Je déplore que l’on en sache un peu moins sur ce qui arrive réellement à Jennifer. A t elle tout imaginé ? Je ne le crois pas. Si c’est le cas, l’auteur est très forte car Jennifer fait bel et bien partie du roman.
Outre l’enquête qui met à jour des petits enfants denutris, qui sont vieux, des adultes qui rajeunissement, l’enjeu est l’argent. Immortalité, vivre toujours jeune, rajeunir. Les annonces sont faites. Les gens se ruent sur Internet pour en profiter, au mépris de leur santé. Car tout le monde connaît les scandales de produits soit-disant miracles qui se révèlent des années après de véritables bombes à retardement. J’ai bien aimé ces explications, cette étude d’un chercheur russe qui a transmis à ses fils son héritage. Pourtant, il a vécu l’enfermement, comme tout ce qui pouvait se passer dans ce pays à ce moment-là. Petit moment d’histoire qui ne fait pas de mal. Pourtant, ces éléments permettent de faire avancer la médecine, surtout ceux qui dissèquent les morts car ils apprennent. Prises d’hormones pour faire gonfler les seins et ainsi produire du lait, même si les femmes ne viennent pas d’accoucher. Le lait maternel est également au centre des préoccupations. Est-ce que cela annonce des recherches en cours pour faire encore plus culpabiliser les mères qui ne veulent pas allaiter et qui pourraient offrir à leurs enfants une immunité contre de nombreuses maladies, comme le cancer ?