Voilà, j’arrive au bout de la sélection du prix de la Fleur de la librairie dijonnaise La Fleur qui pousse a l’intérieur avec Derrière la nuit, l’usine, le nouveau roman de Robert Piccamiglio. Et, une fois de plus, j’ai été éblouis par un livre que je n’aurais malheureusement pas lu en d’autres circonstances, n’ayant pas du tout entendu parler de ce roman par ailleurs.
Derrière la nuit, l’usine est un splendide livre sociologique sur la vie à l’usine et le prolétariat, sur ce que c’est de s’user toute une vie sur une machine à devoir tenir des cadences de plus en plus élevées au gré des décisions haussière de la direction, que ces hausses soient motivées par l’envie de gagner plus de d’argent ou celle, plus louable, de faire face aux positionnements de la concurrence pour assurer la survie de la société.
Avec sa verve épurée mais juste, Robert Piccamiglio convie le lecteur dans l’usine où son personnage a travaillé 33 ans, toute un pan de sa vie dont il se rappelle les détails au moment où il sort pour la dernière fois de ce lieu au soir de sa retraite. Un voyage poignant et fort agréable.