190 pages : trop court pour parler d'économie
Un livre intéressant mais abordant trop de sujets pour pouvoir en parler de manière convaincante.
Des positions surprenantes par rapport à quoi l'on pourrait s'attendre venant d'auteurs appartenant au cercle des économistes :
Pour lutter contre les conséquences productives et distributives de l’hypermondialisation, développer des politiques industrielles, de santé et environnementales, un certain degré de démondialisation s’impose, d’où des mesures protectionnistes modérées et ciblées. Elles ont comme fonction de développer l’autonomie stratégique, de faciliter ou rendre possibles les politiques internes, là où l’essentiel se joue.
Des analyses proches du Marxisme :
Le capital est infiniment plus mobile que le travail et il lui est possible de jouer des délocalisations, d’exercer une forme de chantage sur les salariés.
Certaines affirmations aurait méritées plus de développement. Par exemple, concernant le protectionnisme, une démonstration afin de comprendre les mécanismes économiques qui provoque les résultats décrits dans le livre aurait été la bienvenue.
Certaines positions sur l'information sont plutôt inquiétantes :
Consolider le pluralisme des médias grâce à l’indépendance du capital et surveiller et sanctionner les dérives informationnelles sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels requièrent un renforcement de la régulation, partout où le populisme s’immisce sans parfois qu’on y prenne garde.
La "régulation" de l'information sur les réseaux sociaux ne me semble pas un gage de consolidation du pluralisme des médias ! Au contraire
Ce livre permet de remettre en cause l'idée qui veut que la distribution de dividendes freine l'investissement :
À titre d’exemple, en 2018, les dix entreprises du CAC 40 qui ont procédé aux plus gros versements de dividendes sont aussi celles qui ont le plus investi.
Créée
le 19 mai 2023
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