Alors que le Poids du coeur (du même auteur,publié trois ans plus tard) s’attachait à décrire la confrontation spirituelle entre la Terre et deux planètes extérieures (Cosmos et Labari), Des larmes sous la pluie (publié trois ans plus tôt) est un épisode plus punchy.Rosa Montero,au-delà d’installer l’univers de sa série autour de sa détective réplicante Bruna Husky, raconte déjà les difficultés pour les reps de coexister avec les humains.L’intrigue en elle-même est un prétexte pour décrire la diabolisation des réplicants et la façon d’utiliser la technologie pour leur nuire.Cela donne lieu à des premières scènes cash et violentes pour décrire ce malaise sociétaire du vingt-deuxième siècle.L’intérêt réside dans la bonne progression de Bruna Husky la réplicante dans une enquête qu’elle mènera avec un flic bien humain (Paul Lizard). Une collaboration qui fera naître bien d’autres partages entre ces deux défenseurs de la vérité.Au niveau contenu,j’ai trouvé que le Poids du coeur était mieux mené que celle des Larmes sous la pluie.Peut-être que Rosa Montero a manqué d’efficacité dans cette histoire,qu’elle s’est perdu dans certaines descriptions.Pour autant la galerie des personnages est toujours aussi savoureuse et on ne boude pas son plaisir. Voir aussi comment sur la fin l’auteur dirige son son attention sur Cosmos et Labari nous permet de constater qu’elle avait déjà de la matière pour la suite.