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takeshi29
Des mots et des actes

2024 • livre de Jérôme Garcin

Résumé : Le temps n’est certes plus à l’admiration béate des créateurs, à la séparation de ce qu’ils sont et de ce que leur œuvre donne à connaître et à admirer. Mais cette double vision, plus pénétrante, fut, pour Jérôme Garcin comme pour d’autres de sa génération, un apprentissage : « À l’adolescence, j’attendais de la littérature à la fois un refuge et un horizon. Je lui demandais de l’aide, je ne lui demandais pas des comptes. » Les coulisses de ce théâtre de signes n’étaient pas toutes reluisantes ; et des mots aux actes – c’est bien l’axe de ce livre – il y avait un écart qu’il s’est avéré impossible sinon de combler, du moins d’ignorer. Dans cette passionnante revue d’effectifs des « belles-lettres » sous l’Occupation, qui s’appuie sur une connaissance fine des sources de l’histoire littéraire, Jérôme Garcin ajuste son regard, nos regards sur cette époque en clair-obscur, à l’aune de quelques-unes de ses plus hautes figures morales et intellectuelles – avec l’admirable Jean Prévost tout en haut de l’échelle. Ce questionnement par l’exemple sur la responsabilité de ceux que leurs écrits ont fait briller et qui se sont compromis s’adresse autant aux auteurs de ce temps qu’aux lecteurs d’hier et d’aujourd’hui. Car on a beau se garder de vouloir porter des jugements après coup, se répéter que le dossier est documenté depuis longtemps, on ne peut s’empêcher d’éprouver un persistant malaise à l’évocation de cette arrière-cour des catalogues et à l’égard de cette ignorance feinte, voire d’une certaine complaisance, sur laquelle ont pu et pourraient encore reposer certaines de nos passions littéraires. C’est à mieux saisir cette « part des autres », tantôt sombre, tantôt lumineuse, que Jérôme Garcin s’attache ici, en évoquant les figures de Brasillach, Céline, Chardonne, Cocteau, Morand ou Rebatet, et toujours à la lumière des engagements de Kessel, Lusseyran, Mauriac, Paulhan ou Jules Roy.

takeshi29

Comme le dit lui-même Jérôme Garcin, ceux qui ont déjà approfondi le sujet, la littérature française sous l'Occupation, n'apprendront pas grand chose en lisant cet ouvrage. Car il ne s'agit pas là pour l'auteur de dresser un bilan exhaustif mais de redonner à ceux qui se sont bien comportés une visibilité. En effet s'il parle dans un premier temps de ceux qui ont collaboré on sent que son plaisir à parler des autres, de ceux qui ont résisté, est bien plus important. Garcin est un passeur, et qua...

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Le 5 févr. 2025

mcourtade

a attribué 7/10 au livre

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Des mots et des actes

2024 • livre de Jérôme Garcin

Résumé : Le temps n’est certes plus à l’admiration béate des créateurs, à la séparation de ce qu’ils sont et de ce que leur œuvre donne à connaître et à admirer. Mais cette double vision, plus pénétrante, fut, pour Jérôme Garcin comme pour d’autres de sa génération, un apprentissage : « À l’adolescence, j’attendais de la littérature à la fois un refuge et un horizon. Je lui demandais de l’aide, je ne lui demandais pas des comptes. » Les coulisses de ce théâtre de signes n’étaient pas toutes reluisantes ; et des mots aux actes – c’est bien l’axe de ce livre – il y avait un écart qu’il s’est avéré impossible sinon de combler, du moins d’ignorer. Dans cette passionnante revue d’effectifs des « belles-lettres » sous l’Occupation, qui s’appuie sur une connaissance fine des sources de l’histoire littéraire, Jérôme Garcin ajuste son regard, nos regards sur cette époque en clair-obscur, à l’aune de quelques-unes de ses plus hautes figures morales et intellectuelles – avec l’admirable Jean Prévost tout en haut de l’échelle. Ce questionnement par l’exemple sur la responsabilité de ceux que leurs écrits ont fait briller et qui se sont compromis s’adresse autant aux auteurs de ce temps qu’aux lecteurs d’hier et d’aujourd’hui. Car on a beau se garder de vouloir porter des jugements après coup, se répéter que le dossier est documenté depuis longtemps, on ne peut s’empêcher d’éprouver un persistant malaise à l’évocation de cette arrière-cour des catalogues et à l’égard de cette ignorance feinte, voire d’une certaine complaisance, sur laquelle ont pu et pourraient encore reposer certaines de nos passions littéraires. C’est à mieux saisir cette « part des autres », tantôt sombre, tantôt lumineuse, que Jérôme Garcin s’attache ici, en évoquant les figures de Brasillach, Céline, Chardonne, Cocteau, Morand ou Rebatet, et toujours à la lumière des engagements de Kessel, Lusseyran, Mauriac, Paulhan ou Jules Roy.

jozephyr

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Des mots et des actes

2024 • livre de Jérôme Garcin

Résumé : Le temps n’est certes plus à l’admiration béate des créateurs, à la séparation de ce qu’ils sont et de ce que leur œuvre donne à connaître et à admirer. Mais cette double vision, plus pénétrante, fut, pour Jérôme Garcin comme pour d’autres de sa génération, un apprentissage : « À l’adolescence, j’attendais de la littérature à la fois un refuge et un horizon. Je lui demandais de l’aide, je ne lui demandais pas des comptes. » Les coulisses de ce théâtre de signes n’étaient pas toutes reluisantes ; et des mots aux actes – c’est bien l’axe de ce livre – il y avait un écart qu’il s’est avéré impossible sinon de combler, du moins d’ignorer. Dans cette passionnante revue d’effectifs des « belles-lettres » sous l’Occupation, qui s’appuie sur une connaissance fine des sources de l’histoire littéraire, Jérôme Garcin ajuste son regard, nos regards sur cette époque en clair-obscur, à l’aune de quelques-unes de ses plus hautes figures morales et intellectuelles – avec l’admirable Jean Prévost tout en haut de l’échelle. Ce questionnement par l’exemple sur la responsabilité de ceux que leurs écrits ont fait briller et qui se sont compromis s’adresse autant aux auteurs de ce temps qu’aux lecteurs d’hier et d’aujourd’hui. Car on a beau se garder de vouloir porter des jugements après coup, se répéter que le dossier est documenté depuis longtemps, on ne peut s’empêcher d’éprouver un persistant malaise à l’évocation de cette arrière-cour des catalogues et à l’égard de cette ignorance feinte, voire d’une certaine complaisance, sur laquelle ont pu et pourraient encore reposer certaines de nos passions littéraires. C’est à mieux saisir cette « part des autres », tantôt sombre, tantôt lumineuse, que Jérôme Garcin s’attache ici, en évoquant les figures de Brasillach, Céline, Chardonne, Cocteau, Morand ou Rebatet, et toujours à la lumière des engagements de Kessel, Lusseyran, Mauriac, Paulhan ou Jules Roy.