Sans édulcorant
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Ca commençait plutôt bien, avec un globe terrestre inversé: l'Afrique à la place de l'Europe. On avait là une situation de "et si..." super intéressante à creuser et développer. L'équateur passe par les pays du Maghreb, l'Europe étant de ce fait réellement relégué à l'hémisphère Sud. Donc, le lecteur pouvait s'attendre à des climats absolument différents. Bah non: il fait gris et moche en Europe (on n'y voit que ce qui passe pour l'Angleterre de toutes façons) et c'est le climat réel qui est transposé tel quel en Afrique. Bon, le sujet du livre n'est pas la construction d'un nouveau écosystème alors, d'autant plus qu'on y retrouve les animaux biens rangés comme il faut.
Le sujet est l'esclavage et comment il est mené par les Aphrikans. Bon, aucune réelle raison de comment ils sont plus puissants: ils ont certes accès à des mousquets et à des navires (comment, pourquoi, on ne le saura jamais) mais, comme le monde est très peu défini --on ne sait pas à quelle époque l'histoire se déroule, on nous parle de métropoles, de métro, de Coca mais le métro ne fonctionne plus, il n'y a pas de chemin de fer ni d'automobiles-- ça reste très vague. Les Européens sont restés bloqués au niveau du moyen-âge mais là encore, on n'a qu'une très vague idée de comment tout ça fonctionne. Mais encore, ça n'a pas l'air d'être le sujet du livre. Le sujet, c'est l'esclavage et à quel point c'est mal.
Ok, mais ça on le sait déjà. Et ce n'est pas parce que l'autrice remplace les Noirs par les Blancs que ça touche plus (ou moins, allez savoir) le lecteur.
Tout est cosmétique: on se moque des Blancs parce qu'ils portent des sabots (ha ha ha, ils mettent du bois au bout de leurs pieds), parce que les femmes n'ont pas de gros culs et de grosses lèvres et qu'elle ne se baladent pas torse nu pour montrer d'opulentes poitrines. Heu, c'est se tirer au bazooka dans le pied, non ? Les Blancs n'arrivent pas bien à parler la langue locale pour cause de cliquetis et de tchh. Sauf que le "petit blègue" est écrit comme du "petit nègre". Encore un effort de cohérence du récit non pris en compte, ça demandait certainement trop de boulot.
L'histoire, parce qu'il y en a quand même une, suit le destin d'une esclave qui va passer par trois maîtres/fonctions différentes. Le récit par flash-backs est pénible à lire mais heureusement n'est pas très long. On est souvent au présent de l'action, ce qui rend la lecture plus fluide. J'ai bien aimé les changements syntaxiques de l'héroïne qui reflètent son évolution.
Un livre qui rate bien comme il faut son sujet et qui ne mérité même pas l'appellation d'uchronie tant peu de soin est apporté au monde qui entoure les personnages.
Créée
le 23 mars 2024
Critique lue 13 fois
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