Quelle est sa source ultime de la vérité — ou disons plutôt de la connaissance — ? La révélation ? L'intuition ? Le raisonnement ? L'observation ? La réponse de Karl Popper en étonnera plus d'un : aucune. Il n'y a pas de source ultime de la connaissance. Ou plutôt il y en a pleins, elles peuvent toutes êtres bonnes à prendre. Je n'en dit pas plus, j'en ai déjà trop dit sur la réponse de Popper — qui se trouve à la fin —, je vous laisse le lire pour comprendre ce que cela signifie.

Mais l'essentiel de ce petit livre ne tient pas dans la réponse que je viens de donner — qui n'est que la conclusion —, celui-ci est essentiellement constitué d'une revue critique des différentes façons d'appréhender l'épistémologie dans l'histoire de la philosophie, à travers les conceptions de Platon, Aristote, Bacon, Descartes, Hume, Kant, etc. On se demande parfois où il veut en venir, mais on le comprend mieux à la lumière du dénouement. Qui, comme on peut s'y attendre, renvoie à une version simplifiée de sa fameuse théorie de la réfutabilité.

Intéressante aussi est la relation qu'il établit — sans s'appesantir dessus — entre la conception épistémologique d'une source ultime de la connaissance et l'autoritarisme politique, qui semble trouver sa confirmation dans la réalité.

Peut-être pas le livre ultime de Karl Popper mais un bon petit bouquin rapide à lire qui stimule la réflexion.
gio
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le 25 févr. 2015

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gio

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