Quelle est sa source ultime de la vérité — ou disons plutôt de la connaissance — ? La révélation ? L'intuition ? Le raisonnement ? L'observation ? La réponse de Karl Popper en étonnera plus d'un : aucune. Il n'y a pas de source ultime de la connaissance. Ou plutôt il y en a pleins, elles peuvent toutes êtres bonnes à prendre. Je n'en dit pas plus, j'en ai déjà trop dit sur la réponse de Popper — qui se trouve à la fin —, je vous laisse le lire pour comprendre ce que cela signifie.

Mais l'essentiel de ce petit livre ne tient pas dans la réponse que je viens de donner — qui n'est que la conclusion —, celui-ci est essentiellement constitué d'une revue critique des différentes façons d'appréhender l'épistémologie dans l'histoire de la philosophie, à travers les conceptions de Platon, Aristote, Bacon, Descartes, Hume, Kant, etc. On se demande parfois où il veut en venir, mais on le comprend mieux à la lumière du dénouement. Qui, comme on peut s'y attendre, renvoie à une version simplifiée de sa fameuse théorie de la réfutabilité.

Intéressante aussi est la relation qu'il établit — sans s'appesantir dessus — entre la conception épistémologique d'une source ultime de la connaissance et l'autoritarisme politique, qui semble trouver sa confirmation dans la réalité.

Peut-être pas le livre ultime de Karl Popper mais un bon petit bouquin rapide à lire qui stimule la réflexion.
gio
8
Écrit par

Créée

le 25 févr. 2015

Critique lue 650 fois

5 j'aime

gio

Écrit par

Critique lue 650 fois

5

Du même critique

L'Empire du moindre mal
gio
1

Philosophe français. Pensée light. Zéro calorie.

Jean-Claude Michéa est un produit typiquement franchouille. Il n'y a que dans notre nation éternelle qu'un individu qui concocte une telle tambouille de concepts peut atteindre une telle...

Par

le 9 mai 2015

37 j'aime

36

The Red Pill
gio
8

Invitation à la réflexion critique

Les documentaires honnêtes se font de plus en plus rares. Aujourd'hui, seuls sont promus les films qui caressent le public dans le sens du poil, qui vont dans le sens de ce que la majorité pense...

Par

le 2 oct. 2017

36 j'aime

5

Bowling for Columbine
gio
3

Plus c'est gros, plus ça passe.

Si mes souvenirs sont bons, c'est avec Bowling for Columbine, au début des années 2000, que j'ai découvert Michael Moore. Du moins est-ce le premier film que j'ai vu de lui. J'avais alors seize ou...

Par

le 12 oct. 2015

36 j'aime

21