Sans que Paul n’en sache la raison, son épouse Sarah n’a pas réapparu chez eux depuis plus d’un an. Pour tenter de se reconstruire, il déménage avec ses deux enfants dans son coin de Bretagne natale. Une douleur sourde et lancinante dans le cœur, il tente de continuer à vivre en prenant chaque jour comme il vient, l’un après l’autre, un pied devant l'autre …
‘Des vents contraires’ est un livre sur l’absence, celle qu’on traîne comme un boulet aux pieds, qui handicape, nous interdit d’aller de l’avant, de faire des projets. Un grand spleen, une certaine noirceur traverse ce livre non dépourvu d’espoir pour autant, même si l’atmosphère générale est assez pessimiste. On peut s’atteler à la lecture de ce bouquin si on a le moral ou tout du moins l’humeur confortablement cafardeuse. L’auteur scrute l’âme et raconte les paysages mélancoliques de bord de mer, quitte à en faire à mon goût un peu trop en mettant des descriptions poétiques à chaque coin de chapitre (« … au milieu des eaux turquoise, à gauche des vallons tombaient dans l’eau avec une douceur insensée, les bleus se mêlaient aux verts tendres, aux jaunes mordorés sans anicroche … »).
En tout cas, c’est un beau livre bien écrit, même si la ponctuation m’a parfois gêné avec son oubli assumé des virgules, sur un homme malheureux qui aime viscéralement sa femme et ses enfants. Cela m’a touché.